Journée de mobilisation en deux actes, ce samedi 10 décembre 2022, contre le projet d’usine à saumons, porté par Smart Salmon, près de Guingamp (Côtes-d’Armor). Le matin, 200 opposants ont planté symboliquement des arbustes, à l’entrée du site de Kérizac, à Plouisy. L’après-midi, ce sont 1 100 personnes qui se sont rassemblées à Guingamp « pour enterrer ce projet ».
Journée de mobilisation en deux actes, ce samedi 10 décembre 2022, contre le projet d’usine à saumons, porté par Smart Salmon, près de Guingamp (Côtes-d’Armor). Le matin, 200 opposants ont planté symboliquement des arbustes, à l’entrée du site de Kérizac, à Plouisy. L’après-midi, ce sont 1 100 personnes qui se sont rassemblées à Guingamp « pour enterrer ce projet ».
L’appel à mobilisation contre le projet d’usine à saumons, porté par la filiale française de l’entreprise norvégienne Smart Salmon, à Plouisy, près de Guingamp (Côtes-d’Armor), a fait mouche ce samedi 10 décembre 2022. Lancé par le collectif Douriou Gouez, rejoint par Reprendre la Bretagne aux machines, cet appel relayé par de nombreux autres collectifs et associations de Bretagne a rassemblé 1 100 personnes dans les rues de Guingamp, dans l’après-midi. Une mobilisation en deux actes programmée à une date symbolique : un peu plus d’un mois avant la date butoir de dépôt du permis de construire par Smart Salmon qui est fixée au 12 janvier 2023
, rappellent les membres de Douriou Gouez.
Le matin, 200 opposants au projet se sont retrouvés sur le site de Kérizac, à Plouisy, où Smart Salmon envisage d’acquérir un terrain de 10 ha pour y ancrer une unité d’élevage, d’abattage et de transformation de 8 000 tonnes de saumons à l’année. C’est bien d’avoir ce répondant, alors que les températures matinales sont négatives
, se réjouissaient des membres de Douriou Gouez. Ils ont procédé à la plantation de quelques arbustes en bordure du site.
Des manifestants de toute la Bretagne
Après soupe et café à l’heure de midi, ils ont mis le cap sur Guingamp, pour une manifestation dans les rues de la ville. Et ont été rejoints par 900 autres opposants, grossissant leurs rangs à 1 100 ; 1 300, selon les organisateurs. Parmi eux, des membres de divers collectifs venant de toute la Bretagne.
À l’instar d’une vingtaine de membres du collectif Rendez-nous la mer de Lorient. Ce combat fait sens avec le nôtre
, revendique l’un d’eux. Dans ce projet, le cycle de l’eau que nous défendons est lui aussi menacé. Ce sera aussi une nouvelle source de pollution des rivières. Il faut se battre contre ces projets XXL qui mettent à mal l’eau et notre environnement.
La question de l’eau inquiète
Une inquiétude exprimée par les représentants des différentes associations qui ont pris la parole. L’été dernier, nous sommes passés tout près de la rupture dans la production d’eau potable dans notre territoire. Aussi, il est inconcevable d’accepter ce projet de méga usine qui va consommer 600 m³ par jour
, rappelle le représentant de l’association Eau et Rivières de Bretagne, la Fédération conchylicole et la Confédération paysanne.
Un représentant qui, en outre, pointe la question des rejets dans le Trieux qui est en mauvais état. On n’ajoute pas de l’eau dans un vase qui déborde déjà
. Des discours applaudis par l’assemblée qui, d’une seule voix, déclare : l’usine à saumons, nous, on n’en veut pas !
Auteur : Fabienne MENGUY.