À l’issue d’un Comité confédéral national se tenant depuis mardi 25 août, la CGT a annoncé miser sur l’unité syndicale pour « construire un processus dans la durée pour gagner un budget à la hauteur des besoins ». S’agissant de l’initiative « Bloquons tout » du 10 septembre, l’organisation syndicale « souhaite que cette journée soit une première étape réussie, ce qui passe en particulier par la grève sur les lieux de travail ».
Par Naïm SAKHI.
Le cadre de la riposte sociale se clarifie. Dans une déclaration à l’issue d’un Comité confédéral national (CCN), ce 27 août, la CGT a réaffirmé son opposition aux mesures de François Bayrou pour le budget 2026. Deux jours après l’annonce du premier ministre de recourir à un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, la centrale « exige l’abandon du projet de budget et la mise en place de mesures d’urgence ».
L’organisation syndicale a établi cinq priorités : justice fiscale, abrogation de la réforme des retraites « première étape pour gagner la retraite à 60 ans », financement des services public, augmentation des salaires et minima sociaux, arrêt des licenciements et tenue d’assises de l’industrie. Dans ce contexte, « la dynamique de l’initiative citoyenne du 10 septembre démontre l’ampleur de la colère sociale ».
La CGT souhaite « que cette journée soit une première étape réussie, ce qui passe en particulier par la grève ». Pour Thomas Vacheron, secrétaire confédéral, « la colère dans le monde du travail est légitime, la CGT la partage. L’émergence du 10 septembre est une très bonne nouvelle. Nous voulons contribuer à sa réussite, à partir de ce que la CGT sait faire : mobiliser les travailleurs sur les lieux de travail ». Dans la journée, Solidaires avait aussi appelé à la mobilisation « notamment par la grève », le 10 septembre.
Vers une large mobilisation de l’ensemble de l’intersyndicale fin septembre
Par ailleurs, lors de la réunion de l’intersyndicale du vendredi 29 août, la CGT « proposera d’appeler en septembre à une journée interprofessionnelle unitaire de mobilisation ». Lors de ses universités d’été, Marylise Léon avait annoncé que la CFDT « se mobilisera », dans ce même cadre unitaire.
« La CGT sera de tous les combats pour obtenir le progrès social et des avancées pour les salariés, les privés d’emplois et les retraités, prévient Thomas Vacheron. La journée de grève interprofessionnelle ne sera pas de la même nature, nous recherchons une large mobilisation de grève et de manifestation. »
Selon la confédération de Montreuil, cette journée – qu’elle espère fin septembre – a pour objectif de « construire un processus dans la durée, pour gagner un budget à la hauteur des besoins ».
D’ici là, dans différents secteurs professionnels, la CGT multiplie les mobilisations pour les salaires ou les conditions de travail, notamment le 2 septembre dans l’énergie, le 4 à Novasco et le 9 à Owens Illinois « pour empêcher la fermeture de leurs usines », mais aussi le 9 octobre dans la santé et l’action sociales.
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