
La stratégie portuaire du port de Lorient a fait l’objet de débats animés, mardi 25 mars 2025, au conseil communautaire. L’opposition reproche à l’exécutif de favoriser la plaisance, le tourisme et la course au large.
Par Céline Le STRAT.
Lorient Agglomération prépare sa contribution locale à la stratégie portuaire régionale pour la période 2023-2033 qui sera déclinée fin 2025. Lorient Agglomération a invité les acteurs portuaires à échanger sur leur vision des ports et leur devenir afin de construire cette stratégie portuaire qui s’articule autour de quatre axes : réinvestir les filières économiques maritimes du territoire ; adapter les infrastructures aux trafics et fonctionnalités du port de demain ; promouvoir la formation et booster l’innovation au service des emplois maritimes ; affirmer l’exemplarité socioenvironnementale du port. Treize objectifs sont définis, 300 M€ d’investissements sont visés. Lorient agglomération coopération terre-mer (LACTM), via Annaïg Le Moel-Raflik, dénonce la politique de la majorité en la matière : « la pratique de votre exécutif aura été particulièrement tournée vers le tourisme et la plaisance de loisirs ». Une intervention qui irrite Fabrice Loher, « nous nous appuyons sur toutes les fonctions portuaires, toutes les décisions que j’ai prises ici et nationalement le prouvent ».
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Le soja transgénique, « une question de santé publique »
Face à un « foncier contraint », les élus de LACTM pensent « indispensable de conserver la vocation productive et commerciale des emprises du port de commerce qui, aujourd’hui, manque de place pour développer ses activités. Pour être plus clair : un port à sec n’est pas une activité de commerce maritime et n’a donc rien à faire sur le port ». Patrice Valton, vice-président chargé des ports, défend le port à sec en projet, « si on n’occupe pas ces terrains il n’y aura rien. Il faut faire avec la réalité du terrain ». « Faux, assure Gaël Briand, de LACTM, le port de commerce refuse des productions faute de place ». La notion « d’exemplarité socioenvironnementale » évoquée dans cette contribution à la stratégie portuaire fait bondir l’opposition qui cite « le soja transgénique », qui transitent par le port de commerce. « Une question de santé publique pour les Lorientais qui subissent les particules dans l’air qui sont de puissants allergènes, mais plus encore pour les dockers. D’autres activités portuaires sont néanmoins possibles à condition de leur laisser la place de travailler ». Le groupe LACTM a voté pour cette contribution tout en se disant « vigilants sur l’interprétation qui sera faite dans les actes de cette stratégie ».
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