80 ans de la Libération. De 1940 à 1944, Quimper à l’heure allemande (OF.fr-8/08/24)

Quimper, rue Saint-François, sous l’Occupation.
Quimper, rue Saint-François, sous l’Occupation. | COLL ARCHIVES MUNICIPALES DE QUIMPER 3 FI 24_75

Libérée le 8 août 1944, la ville de Quimper (Finistère) a été occupée pendant quatre ans. Qu’était devenu le quotidien des habitantes et habitants ? Ce qu’il faut retenir.

Dès 1940, alors que la Seconde Guerre mondiale gronde, la ville de Quimper (Finistère) est occupée. Elle devient le chef-lieu du département. Repères.

1940 : le début de l’Occupation

Entre le 18 et 20 juin 1944, les soldats allemands arrivent à Quimper. Petit à petit – grâce aux réquisitions – ils installent leurs services dans divers lieux. La Feldkommandantur prend ses quartiers dans l’alors flambant neuf immeuble de la compagnie d’électricité Lebon, quai Dupleix.

Le Likès est réquisitionné pour accueillir les garnisons, tout comme l’École normale et le Séminaire, pour ne citer qu’eux. L’école Saint-Charles devient la prison. Un foyer du soldat – Soldatenheim – est mis en place au Cap-Horn, quai de l’Odet. Les officiers sont logés dans différents hôtels.

Rationnement et interdits

Rapidement, la vie des Quimpéroises et Quimpérois est régie par un certain nombre de décrets : du couvre-feu, à la vente d’alcool interdite, en passant par les horaires d’ouverture imposés aux commerçants. Les affiches placardées menacent de représailles celles et ceux qui désobéiraient.

Lait, beurre, pain, charbon, bois… Les rationnements et pénuries assombrissent le quotidien. Théâtre et cinéma sont réglementés et surveillés. Bal et thés dansants sont interdits dès 1940 par le régime de Vichy. À l’inverse, les pratiques sportives et religieuses, elles, se poursuivent sous l’Occupation.

Front Stalag 135

Construit par les autorités de l’Occupation, en 1940, le camp de Lanniron, appelé Front Stalag 135, retenait les soldats et prisonniers de guerre français, qu’ils soient de métropole ou de territoires étant, encore à cette époque, des colonies. À la Libération, en 1944, il retient cette fois-ci les prisonniers allemands, puis il ferme définitivement en 1946.

Résistance ?

Les actes de résistance, d’abord individuels puis collectifs, se mettent en place dès 1940. Au fil du temps, plusieurs réseaux se développent, que ce soit en ville ou dans la campagne proche où se dissimulent les maquis. Point d’orgue, avant la Libération du 8 août 1944 : le vol puis la destruction, le 14 janvier 1944, de 44 000 dossiers du service du travail obligatoire (STO), le régime auquel étaient soumis les travailleurs français contraints d’aller travailler en Allemagne.

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Source: https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-39-45/80-ans-de-la-liberation-de-1940-a-1944-quimper-a-lheure-allemande-bd414938-4f08-11ef-b169-5a3a31fb9518

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/80-ans-de-la-liberation-de-1940-a-1944-quimper-a-lheure-allemande-of-fr-8-08-24/

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