
Le Concarnois Gilles Germain a rédigé un long article consacré à la gare de Pont-l’Abbé, dans le dernier numéro de la revue Ferrovissime. Très documenté, cet écrit retrace le passé ferroviaire de la capitale bigoudène.
Jusqu’en 1988, des trains ont circulé entre Quimper et Pont-l’Abbé, qui garde encore aujourd’hui des traces de ce passé ferroviaire. Dans le dernier numéro du bimensuel Ferrovissime (tiré à 10 000 exemplaires),le Concarnois Gilles Germain s’est replongé dans l’histoire de cette ligne, créée dans les années 1880. « C’est un travail de plusieurs mois, mais très intéressant à mener, comme j’avais pu le faire pour la ligne de Rosporden », raconte ce passionné.
Surtout des marchandises
Dans ce long article très documenté, il revient sur ces liaisons et sur les infrastructures bigoudènes : « Il s’agissait surtout de transport de marchandises : les trains à passagers ont été supprimés rapidement après la Seconde Guerre mondiale », raconte-t-il.
Les marchandises étaient principalement des matériaux de construction et des denrées agro-alimentaires. « Le poisson a très vite été supplanté par la concurrence de la route », explique Gilles Germain. Il faut dire que pour faire le trajet, de 21 kilomètres, entre Pont-l’Abbé et Quimper, il fallait compter pas loin d’une heure. Dans l’article de Gilles Germain, d’anciens cheminots ayant pratiqué le trajet témoignent avoir souvent déblayé les rails des feuilles mortes et parfois même évacué des vaches !
Des paysages qui valent la longueur du trajet
Pour autant, « les paysages étaient vraiment magnifiques », souligne l’auteur de l’article. À Quimper, le train quittait la ligne de Brest à la sortie du tunnel du Likès. Deux arrêts intermédiaires jalonnaient le parcours : Pluguffan (dont les liaisons se sont poursuivies jusqu’en 2010) et Combrit-Tréméoc. « Aujourd’hui, l’emprise de cette ligne a été gardée et on y trouve une voie verte, qui permet de se faire une idée des paysages traversés par le train », détaille Gilles Germain.
Encore un article à venir
Parmi les équipements, on note bien sûr la gare, devenue la maison des associations de Pont-l’Abbé, ainsi que la halle à marée, devenue l’entrée du Cinéville : « Il y a eu un bel effort pour conserver ce patrimoine ferroviaire », note Gilles Germain.
L’auteur sortira dans le prochain numéro, début mai, un autre article, cette fois-ci consacré aux voies qui menaient jusqu’à Tréguennec et Saint-Guénolé, à Penmarc’h.
La revue Ferrovissime est disponible dans les maisons de la presse et au centre Leclerc.
Anaëlle LE BERRE