À la base navale de Brest, quatre agents de sécurité licenciés sans préavis vont porter plainte. ( OF.fr – 14/01/23 )

Dans la base navale de Brest, la société Securitas assure la sécurité des sites de Naval Group, par contrat de sous-traitance.
Dans la base navale de Brest, la société Securitas assure la sécurité des sites de Naval Group, par contrat de sous-traitance. 

En novembre 2022, les employés de la société Securitas chargés de sécuriser les sites Naval Group dans la base navale de Brest étaient en grève. Le 3 janvier 2023, quatre d’eux ont reçu une lettre de licenciement pour faute lourde. Ils vont saisir les prud’hommes.


En mai 2022, l’entreprise Securitas a récupéré le marché visant à surveiller les sites Naval Group dans la base navale de Brest. Une équipe d’une dizaine d’agents y travaille 24 heures sur 24, pour prévenir toute intrusion, gérer les alarmes techniques et faire des rondes autour des différents bâtiments hautement protégées. Roland Pedel, 58 ans, assurait ce poste depuis quatorze ans, « sans le moindre problème » .

Grève de onze jours

Mais depuis que le contrat de sous-traitance est passé des mains du groupe Fiducial à celles de Securitas, les conditions de travail se seraient nettement dégradées. Disparités salariales, horaires de nuit majorées à un taux horaire inférieur au Smic, primes non comptabilisées… Plusieurs dysfonctionnements sont pointés.

« Il fallait éplucher la fiche de paie pour ensuite réclamer ce à quoi on avait droit », décrit l’agent de sécurité. Ces frustrations accumulées ont motivé une grève illimitée des agents du PC sécurité de Naval Group, du 16 au 25 novembre 2022.

Absence de dialogue

La direction de Securitas n’aurait jamais ouvert de négociations pour répondre à ces revendications, rapporte la CGT de l’arsenal de Brest. « Les décideurs n’ont même pas fait le déplacement pour rencontrer les grévistes », rapporte Erwan Coatanea, représentant du syndicat. Mais le 3 janvier 2023, trois d’entre eux ont reçu une lettre de mise à pied (pour deux jours), et quatre de licenciement pour faute lourde, sans indemnité de préavis. Dont Roland Pedel.

Le motif ? Une intrusion dans la base navale (leur lieu de travail) le 25 novembre 2022, alors qu’ils étaient en grève, ce qu’interdit le règlement. Mais aussi des « insultes » envers les agents de sécurité qui les remplaçaient ce jour-là, selon la lettre que Ouest-France a pu consulter .

Ces quatre salariés comptent saisir les prud’hommes. Contactée, la direction de la société Securitas n’a pas souhaité s’exprimer.

Auteur : Julia TOUSSAINT.

Source ; À la base navale de Brest, quatre agents de sécurité licenciés sans préavis vont porter plainte (ouest-france.fr)

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