
Plus de 3 000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites, ce jeudi 19 janvier 2023 à Quimperlé (Finistère). Mobilisation d’ampleur pour une franche détermination à faire céder le gouvernement.
ls sont des centaines à faire front uni, sous la pluie, contre la réforme des retraites, ce jeudi 19 janvier 2023 à Quimperlé (Finistère). L’intersyndicale (CGT, FO, Sud, CFDT, FSU, SNUiPP) et les élus de gauche du pays de Concarneau-Quimperlé avaient appelé en cette journée de grève nationale à une manifestation puissante pour faire reculer le gouvernement.
À l’arrivée : une mobilisation massive, (5 000 manifestants selon l’intersyndicale, 3 200 d’après la police) d’actifs et retraités de tous bords rassemblés à 10 h 30 à Coat-Kaër. Beaucoup, beaucoup de monde en tout cas. « C’est formidable. J’ai rarement vu cela à Quimperlé. Le temps est pourri et on est là », se réjouit Nadine, 65 ans, en retraite depuis trois mois. Ancienne Atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), elle manifeste « pour que les gens d’un certain âge puisse avoir une bonne retraite et profiter de la vie et pour les jeunes aient du boulot ».
Vincent, 60 ans, agent territorial à Moëlan-sur-Mer, raconte avoir fait grève 18 jours en 2009, déjà pour les retraites. Il se dit prêt à recommencer, autant « qu’il le faudra. Macron va devoir céder. Les gens sont excédés. Le partage des richesses, on n’y est pas ».
https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01124706/zone/1/src/qulqxsf/ad/no
Ils sont salariés de l’agroalimentaire, des Papeteries de Mauduit, Bigard, Nestlé-Purina, agents territoriaux, personnels du centre hospitalier, enseignants, retraités… Jeunes et moins jeunes. « Tout le monde se sent concerné. Si on ne le fait pas aujourd’hui, alors quand ? » , résume Abdou, venu de Clohars-Carnoët et membre de l’union locale CGT.
Ils dénoncent une « régression sociale »
Tous voient dans la réforme « une régression sociale. » La colère s’affiche sur les banderoles et pancartes brandies à bout de bras. On peut y lire « La retraite, pas l’arthrite » ; « ni mouton, ni esclave » ; « Résistance » ; « Nos vies ou leurs profits, ça suffit ! » Tandis que l’intersyndicale égraine ses griefs au micro « rien ne justifie une réforme injuste, injustifiée et brutale ».
Le cortège, qui s’est élancé à 11 h, en passant devant l’hôtel de ville, puis le centre hospitalier de La Villeneuve, a rejoint le rond-Point Bigard, où les prises de paroles se sont succédé, avant une dispersion sur le coup de midi.
Renaud GARNIER et Béatrice GRIESINGER