
Après la première mobilisation du 19 janvier où 3 200 manifestants avaient défilé dans les rues de Quimperlé, la matinée du 31 janvier a rassemblé environ 5 000 personnes. Des travailleurs déterminés à continuer la lutte contre la réforme des retraites.
Les commentaires allaient bon train dans le cortège de ce mardi 31 janvier à Quimperlé : il y a rarement eu autant de monde dans les rues de Quimperlé pour une manifestation. Ils étaient 3 200 le 19 janvier. Mardi 31 janvier, selon notre comptage, celui des syndicats et les renseignements territoriaux de la police, les manifestants étaient au nombre de 5 000 à défiler depuis le parc de Bel Air jusque devant le centre Leclerc.
C’est que la réforme des retraites est un sujet qui fâche et pas seulement ceux qui seront directement impactés. « La réforme ne changera rien pour moi car je n’aurais pas le taux plein avant mes 64 ans. Mais je suis là pour mes amis qui ont commencé à travailler tôt et qui vont devoir faire deux ans de plus alors qu’ils ont déjà cotisé pour tout le monde. C’est de la fraternité », argumente Christine, assistante de 52 ans. « Nous sommes là aussi pour dénoncer le mépris social dont fait preuve ce gouvernement », ajoute Pierre, 56 ans, psychologue.
« On attend la prochaine manifestation »
« Le recul de l’âge de la retraite me semble impensable », a assuré au micro, une auxiliaire de 39 ans. Même son de cloche du côté des enseignantes, Anne et Nadine, âgée de 50 et 43 ans. « On a des conditions de travail un peu difficiles. C’est compliqué de se projeter à 64 ans dans des classes surchargées avec des enfants en inclusion toujours plus nombreux mais sans aide supplémentaire », a affirmé Anne.
Les deux femmes sont déterminées : « On attend la prochaine manifestation surtout celle des syndicats de l’Éducation nationale ». Elles ne sont pas les seules à annoncer que le combat n’est pas fini. Francis, 84 ans, qui n’avait plus vu des mouvements comme cela depuis 1995 contre la loi Juppé, a prévu de répondre au prochain appel des syndicats et d’aller battre le pavé une nouvelle fois.





Pauline LE DIOURIS