
L’assemblée générale de la CGT agroalimentaire et forestière de Bretagne a eu lieu vendredi 3 février à Pontivy. L’occasion pour les représentants d’exprimer leur point de vue sur la réforme des retraites.
L’Union syndicale régionale agroalimentaire et forestière CGT de Bretagne a tenu son assemblée générale, vendredi 3 février, à Pontivy. « De nombreux syndicats étaient présents dans le contexte de l’agroalimentaire et plus largement le contexte de lutte contre la réforme du patronat et du gouvernement concernant les retraites » a indiqué Jean-Marc Le Jolly, permanent régional de la CGT agroalimentaire basé à Pontivy.
« On augmente l’intensité de travail, pas les salaires »
2 200 salariés des entreprises agroalimentaires des quatre départements bretons sont adhérents à la CGT. « Dans l’agro, les entreprises ont tourné quasiment à 100 % pendant la covid avec 50 % de salariés présents. On augmente l’intensité de travail, pas les salaires. Les troubles musculosquelettiques (TMS), licenciements pour inaptitude, chasse aux arrêts de travail, surtout les accidents du travail, sont en nette croissance. Avec tout ça c’est normal qu’il y ait une forte mobilisation contre la réforme des retraites. Comment bosser jusqu’à 64 ans alors que beaucoup sont déclarés inaptes bien avant leur 60 ans ? », interroge le représentant syndical.
L’agroalimentaire : « une trappe à bas salaires »
« On se bat pour les retraites, les salaires, les conditions de travail et la dignité du salarié. Ce sont les mêmes combats depuis des années. L’agroalimentaire est une trappe à bas salaire en raison d’une politique d’exonération de charges qui est dépassée. Pour 1 200 balles par mois comment être motivé ? », interroge Jean-Marc Le Jolly, qui sera reçu ce lundi 6 février 2023 avec l’Intersyndicale, par la députée Nicole Le Peih. « L’idée est de multiplier les initiatives et actions entre les temps forts pour maintenir la pression et informer la population », préviennent les membres de la CGT agroalimentaire de Bretagne.