Les parents d’élèves de l’école des Corallines d’Arradon (Morbihan) ont manifesté, ce mercredi 8 février 2023, à Vannes, devant les services de l’Éducation nationale. Ils ne veulent pas de la fermeture de classe envisagée pour la rentrée.
Après une mobilisation le lundi 6 février 2023, les parents d’élèves de l’école des Corallines d’Arradon (Morbihan) poursuivent leurs actions à la suite de l’annonce par la Direction des services de l’Éducation nationale de la fermeture conditionnelle d’une des sept classes.
Ce mercredi 8 février, une délégation est venue devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) à Vannes.
C’est, en effet, ce jour que se réunit le Comité technique spécial départemental avec au programme les derniers ajustements de la carte scolaire dans les écoles publiques pour la rentrée 2023-2024. Et c’est demain qu’ils seront présentés aux syndicats de l’Éducation nationale.
Une rencontre a eu lieu, mardi, avec Claude Rousseau, adjoint au directeur académique des services de l’Éducation nationale chargé du 1er degré (A-DASEN). L’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, l’établissement compte sept classes pour 162 élèves et que les prévisions pour l’avenir sont plutôt encourageantes. « À ce jour, nous avons déjà 159 inscrits pour la prochaine rentrée, souligne un parent d’élève. On est optimiste, d’autant plus que soixante nouveaux logements vont être livrés d’ici le mois de juin. »
Des raisons d’y croire d’autant plus que lors du rendez-vous avec l’adjoint au directeur académique, celui-ci aurait reconnu « que la base de l’Éducation nationale n’était pas totalement à jours pour les effectifs », assurent les parents. Qui misent également sur les portes ouvertes, prévues le 4 mars, pour enregistrer de nouvelles inscriptions.
« Un dossier capital pour Arradon »
Le maire, Pascal Barret, présent aux côtés des manifestants, veut croire en une conclusion positive. « Le comptage nous est favorable. Il y a une vraie volonté politique de conserver les effectifs et les classes. S’il n’y a pas d’école, on perd aussi de la population, de jeunes parents qui ne viendront pas à Arradon. » Le premier édile rappelle qu’ « il y a un enjeu important derrière », avec déjà 42 % de la population arradonnaise qui a plus de 60 ans.
Pascal Barret mise sur un équilibre générationnel pour conserver les services dans la commune et « un dynamisme ». D’où sa présence aux côtés des parents, en compagnie également de son adjointe aux affaires scolaires. Et le maire n’entend pas perdre comme cela une classe : « S’il le faut, je demanderai une réunion avec le préfet. J’aviserai en fonction des décisions du comité technique. On ne lâchera pas ce dossier capital pour Arradon. »
Patrick CROGUENNEC