Campagne anti-Insoumise-suite (NBH-20/02/23)

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a reproché à LFI, dimanche 19 février, de vouloir « s’approprier le mouvement social pour faire passer les syndicats au second plan ». Sous les applaudissement des chiens de garde de BFM. Chacun ses alliés… 

Outre qu’on ne comprend même pas son propos, qu’est ce que ça peut bien vouloir bien dire « s’approprier le mouvement social », est-ce opportun à la veille de la grève et de la mobilisation du 7 mars que de chercher des noises à la France Insoumise ? Et surtout qui peut croire que la FI a la volonté – et les moyens – de mettre les syndicats « au second plan ». 

En fait ces propos s’intègrent, hélas, dans la vaste campagne anti-Insoumise, campagne soutenue par des petits calculs politicards de bas étage. Que la Première ministre tente d’amalgamer les Insoumis et les néo-fascistes, on n’attend guère mieux de la part de cette engeance. Que le secrétaire général de la CGT patauge dans ce genre de manœuvre est en revanche désolant.

Martinez a aussi accusé Jean-Luc Mélenchon de ne pas favoriser « la clarté des débats et des positions ». Ce qui eut été intéressant c’est que Martinez nous explique sur quoi s’étaye son accusation. 

Complétant l’offensive anti-Insoumise  le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, sur France 3, a dit regretter le « pas de côté » des Insoumis dans la conduite des débats au Palais-Bourbon, appelant à un jeu davantage collectif. Sans doute sa définition du « le jeu collectif » consiste à frapper dans le dos des Insoumis et se faire ovationner par les droites comme Chassaigne. Roussel qui décidemment a du mal à digérer ces 2,3% à la présidentielle et au-delà du rapport des forces avec la FI n’a pas pu s’empêcher de lancer une sournoise attaque contre la NUPES à laquelle il appartient en disant qu’il faut voir « comment on s’inspire de cette intersyndicale composée de syndicats très différents et qui arrive à parler d’une même voix, à être unie, sans avoir à créer une NUPES des syndicats ».

Décidemment l’union est un combat…

Jean-Luc Mélenchon, de son côté, a appelé « à oublier ces propos diviseurs ». Merci aux députés qui ont bloqué l’adoption de la retraite à 64 ans. Pour réussir le 7 mars il faut être unitaires ! Elargir le front de l’engagement et pas le rabougrir. »

Manuel Bompard (FI) a qualifiés les propos de Martinez « d’attaques inutiles et contre-productives. De notre point de vue, aider le mouvement social, c’est empêcher le gouvernement de faire voter à la hâte en 10 jours la réforme des retraites. C’est ce que nous avons fait. »

Ce qui est positif dans ce dérapage diviseur de Philippe Martinez, mieux inspiré à l’égard de Laurent Berger que des forces qui se trouvent à sa gauche, c’est que la FI et Mélenchon apparaissent comme les porteurs du drapeau de l’union et du combat, suscitant les insultes de la Macronie et la mesquinerie de certains à gauche.

Depuis 1978 au moins, certains devraient se souvenir du verdict de l’histoire.

Antoine MANESSIS

source: http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2023/02/campagne-anti-insoumise-suite.html

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