
Lors de l’assemblée générale du Groupement des agriculteurs biologiques (Gab 56) qui s’est tenue récemment, le président Dominique Dubreuil a lancé un cri d’alerte : Les agriculteurs bio se sentent trahis par l’État qui ne tient pas ses promesses. En effet, la loi Egalim2 prévoyait d’atteindre 20 % de bio dans les cantines. Résultat : aujourd’hui, il y a seulement 5 à 6 % de bio dans les assiettes de nos enfants.
Répondre aux enjeux d’aujourd’hui
Selon lui, « notre gouvernement préfère soutenir le label Haute valeur environnementale (HVE) pourtant reconnu comme n’apportant rien en matière environnementale, plutôt que de soutenir l’agriculture bio qui fait la preuve depuis longtemps de sa capacité à répondre aux enjeux d’aujourd’hui : nourrir sainement la population tout en prenant soin de nos ressources. L’empilement de crises que nous avons connu en 2022, la focalisation médiatique autour du pouvoir d’achat et en particulier autour de l’inflation des produits alimentaires, a généré un climat anxiogène chez les consommateurs. »
Le président du Gab 56 constate également « une descente en gamme généralisée, en particulier sur l’alimentation avec un impact environnemental négatif. Les consommateurs se tournent massivement vers les produits les moins chers, mais aussi les moins qualitatifs. Certes, nous ne nions pas que certaines catégories de population aient réellement des difficultés financières, mais, aujourd’hui, force est de constater que les rayons bio sont un peu délaissés par les consommateurs ».
Il conclut : « Les agriculteurs et les agricultrices bio appellent donc les consommateurs à remettre du sens dans leur consommation. Une alimentation saine doit revenir au centre des priorités de tous ceux qui le peuvent. Consommer local, c’est bien. »
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