
À l’appel des Soulèvements de la terre, collectif d’associations de défense de l’environnement, au moins 500 personnes se sont rassemblées devant la sous-préfecture pour dénoncer les violences policières à Sainte-Soline, plus globalement une dérive de l’État à répondre par la répression.
« On est là parce qu’ils vont un peu loin, lâche Colette, 80 ans, venue de Locoal-Mendon (Morbihan) et qui évoque les violences à Sainte-Soline. Les discours de Macron droit dans ses bottes, ce n’est pas possible, il faut qu’il écoute au lieu de taper sur les gens comme si c’était du bétail. C’est un gouvernement qui met de l’huile sur le feu. La violence elle vient d’en haut et en bas c’est une réplique. »
« On ne peut pas accepter une telle réponse »
Comme elle, au moins 500 personnes ont participé au rassemblement devant la sous-préfecture de Lorient, ce jeudi soir, lancé à l’appel des Soulèvements de la terre, et relayé localement par les nombreuses associations, syndicats et mouvements politiques. « Avec tout ce qu’on voit actuellement, c’était important d’être là, dit Vivien, Lorientais âgé de 37 ans, au-delà des opinions, on ne peut pas accepter une telle réponse aux manifestations. »
Les organisations présentes dont Solidaires et la Confédération paysanne ont dénoncé la décision de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur « de vouloir engager une procédure de dissolution envers Les Soulèvements de la terre, pilier de la résistance face aux projets écocidaires comme les mégas bassines. Deux jeunes sont toujours entre la vie et la mort depuis la manifestation sanglante à Sainte-Soline. »
« Par-dessus la tête de voir ce monde saccagé »
Et c’est avec des fleurs, des jonquilles, des messages d’amour que certains ont voulu répondre à ce rassemblement. Les « Pas de bassine à Sainte-Soline, la guerre de l’eau » ont résonné avec force.
Un enseignant a pris la parole poussant un cri : « Je me bats pour que mes filles vivent dans un monde acceptable, j’en ai par-dessus la tête de voir ce monde saccagé. »
Après quelques prises de paroles, notamment pour les militants de Solidaires également meurtris par l’agression de plusieurs des leurs, mardi soir, les participants au rassemblement ont chanté malgré la pluie qui s’est renforcée. Elle a eu raison d’eux vers 20 h 30.
Delphine LANDAY
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