La députée allemande Sahra Wagenknecht dénonce l’économie de guerre (IO.fr-15/04/23)

Le PDG de Rheinmetall ouvre la séance de la Bourse de Francfort : son groupe vient d’entrer au Dax, 20 mars

« Le géant allemand de l’armement Rheinmetall veut construire une usine de chars en Ukraine pour 200 millions d’euros afin de produire “600 à 800 chars pour la victoire”.

Cette annonce n’est pas seulement une catastrophe pour la paix en Ukraine, qui s’éloigne de plus en plus à cause d’un nombre croissant d’armes. Elle risque également d’être une catastrophe pour les contribuables allemands. Car qui paiera si des usines sont détruites par des attaques ?

A Kiev, le ministre de l’Economie, Habeck, a donné une réponse : selon ses plans, les trusts qui veulent construire des usines coûteuses en Ukraine doivent recevoir de l’Etat allemand une “garantie d’investissement” que “nous n’utilisons normalement pas pour les zones de guerre”, selon lui. En d’autres termes, si leurs “bâtiments d’usine devaient être détruits, par exemple par des attaques de missiles, l’Etat allemand garantirait ou serait responsable”.

Génial ! Je trouve cette politique tout simplement folle.

Pour des retraites dignes, des écoles, des hôpitaux ou une allocation de base pour les enfants digne de ce nom, le gouvernement tricolore (SPD, Verts et libéraux, Ndlr) n’a pas d’argent.

Mais la reconstruction de l’Ukraine peut coûter “brutalement cher” –  ce qui sera bien sûr le cas si la guerre se prolonge indéfiniment par des livraisons d’armes. Je trouve qu’une politique qui prolonge la mort et la souffrance par toujours plus d’armes et qui veut en même temps ponctionner les contribuables pour la reconstruction et la destruction est folle !

En bref > Echo des grèves : «  Le mouvement en France a déclenché beaucoup, beaucoup de réflexions. » Les grèves du 27 mars dernier, appelées par les syndicats Ver.di (secteur public) et GDL (cheminots) ont paralysé les transports et d’autres secteurs (voir Informations ouvrières no 751). Le troisième round de négociation sur les salaires des secteurs en grève n’a débouché sur aucun accord. Ver.di demande + 10,5 %, avec un minimum de + 500 € par mois et GDL demande + 12 % avec un minimum de 650 € par mois. De nouvelles grèves après le week-end de Pâques sont en préparation. Un journaliste de Franceinfo commente ainsi le mouvement de grèves en Allemagne : « Le mouvement en France a déclenché beaucoup, beaucoup de réflexions. »

Source: https://infos-ouvrieres.fr/2023/04/15/la-deputee-allemande-sahra-wagenknecht-denonce-leconomie-de-guerre/

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