
Tandis que l’on ne nous épargne aucun état d’âme du moindre “pacifiste russe”, y compris dans l’Humanité on oublie de parler d’un fait majeur: le nombre de jeunes Ukrainiens qui ne veulent pas aller à la guerre et qui sont parfois mêmes des partisans de la Russie et qu’on enlève de force et ils sont jetés dans le “hachoir” de ‘la contreoffensive” ukrainienne exigée par les Etats-Unis quel qu’en soit le coût. Voici un article du Parisien qui décrit le phénomène en s’appuyant y compris sur le site officiel du tourisme ukrainien. C’est principalement dans les zones russes et hongroises que l’on traque ainsi les malgré eux mais pour ces derniers quand ceux ci sont faits prisonniers, les Russes les renvoient en Hongrie où ils sont protégés. Cela fait presque dix ans que le régime de Kiev agit ainsi dans le Donbass et dans le sud de l’Ukraine, comme les Etats-Unis créent partout des foyers de guerre civile potentielle et forcent leurs “alliés” à les entretenir. (note de Danielle Bleitrach)
Article de Anissa Hammadi • https://www.leparisien.fr/int
Certains Ukrainiens sont prêts à prendre tous les risques pour quitter le pays : ils traversent des forêts, marécages et rivières, se cachent dans des véhicules aménagés, font de faux papiers ou se déguisent en femme. (Illustration) Kay Nietfeld/dpa/Icon sport© PictureAlliance / Icon Sport
Le 24 février 2022, Volodymyr Zelensky s’adresse trois fois à la Nation. À minuit, pour annoncer qu’une « grande guerre en Europe » va commencer. À 6 heures du matin, pour introduire la loi martiale. Puis à 23 heures, pour mettre en place la mobilisation générale, alors que les chars russes s’approchent de Kiev. Depuis cet instant, plus aucun homme entre 18 et 60 ans ne peut quitter le territoire ukrainien. À l’exception des malades, des députés, des pères de trois enfants (ou plus) de moins de 18 ans ou d’un enfant handicapé, et de ceux élevant seuls des enfants mineurs. Ils sont pourtant des milliers à avoir essayé de fuir. Selon l’hebdomadaire britannique The Economist, au moins 8 000 Ukrainiens auraient été arrêtés en tentant de quitter le pays, principalement pour la Moldavie ou la Pologne. Si l’invasion russe a interrompu les trafics en tous genres, elle a fait naître un nouveau business : les passeurs factureraient entre 5 000 et 10 000 euros la traversée de frontière. « Certains ont fait des faux papiers »
Le père Yuriy Iechinskyy, prêtre de l’église ukrainienne de Senlis, accueille des réfugiés et organise la collecte de dons depuis plus d’un an. « Certains ont fait des faux papiers, confirme-t-il, mais je n’en connais pas. On a deux-trois hommes ici, un de plus de 60 ans et un autre qui a quatre enfants dont une fille malade, mais de toute façon ils auraient été exemptés ». Depuis un peu plus d’un an, l’héroïsme des Ukrainiens fait la fierté des autorités et force l’admiration des Occidentaux. Pour cultiver l’esprit de résistance, chez les soldats comme chez les civils, Kiev distribue des médailles de héros de l’Ukraine pour tel sacrifice, tel exploit. Alors forcément, la désertion reste « un sujet assez tabou », constate Ulrich Bounat, auteur de « La guerre hybride en Ukraine, quelles perspectives ? ».
Contacté, le ministère ukrainien de la Justice n’a pas répondu à nos sollicitations. Plus de 280 pots-de-vin en huit mois Tous les moyens sont bons pour éviter les armes. « L’une des combines consiste à s’engager comme chauffeur routier international, l’une des rares professions qui permet de sortir du pays », indique Ulrich Bounat. D’autres « s’habillent en femme », ajoute Xavier Tytelman, ancien aviateur militaire qui s’est rendu en Ukraine pour fournir du matériel aux soldats. Visit Ukraine Today recense en effet des cas d’hommes déguisés en femme, photos à l’appui.

« Selon les statistiques du Service national des frontières, du début de la guerre à octobre, des pots-de-vin ont été offerts aux gardes-frontières plus de 280 fois », dit le site officiel de tourisme ukrainien. Pourtant, ce geste peut coûter quatre ans de prison. Certains déserteurs sont « prêts à traverser les marécages, les champs et les forêts pour contourner le contrôle aux frontières, peut-on lire sur le site. Ils acceptent généralement de franchir la ligne des hostilités pour se rendre dans un pays tiers à travers le territoire occupé. » Cachette aménagée En mai dernier, trois hommes auraient tenté d’entrer en Roumanie, avant que l’armée ne les arrête. En voyant les uniformes, « les évadés se sont précipités pour traverser la rivière Tisza à la nage. L’histoire s’est terminée tragiquement : un homme est mort, un autre a disparu », raconte Visit Ukraine.

Le site des douanes ukrainiennes répertorie lui aussi plusieurs tentatives d’exil : ici un garçon de 19 ans dissimulé dans un minibus, là un homme de 36 ans avec de faux documents censés prouver qu’il s’occupe d’un proche malade. Et combien de femmes ont pris la route en cachant leur mari dans une malle ou sous le siège arrière ? Il y a aussi cet employé des chemins de fer de 46 ans, qui roulait vers la Pologne en compagnie d’un « passager VIP », ironisent les gardes-frontières. Le conducteur lui avait aménagé une cachette, en échange de 85 000 hryvnias (2 080 euros). Un jour, en arrêtant cinq hommes et trois passeurs en route pour la Roumanie, les douaniers ont découvert que ces derniers « avaient obtenu 3 000 à 4 000 dollars pour chaque fugitif », précise Visit Ukraine. Le site rappelle que les passeurs sont passibles d’une peine de 7 à 9 ans de prison, avec interdiction d’exercer certaines professions et confiscations de biens pendant trois ans. Ceux qui tentent de traverser la frontière « en dehors des postes de contrôle (à travers une forêt ou une rivière), déguisé en femme avec le passeport d’autrui ou dans le coffre d’une voiture » sont, eux, « passibles d’une amende d’un montant de 3 400 à 8 500 hryvnias (83 à 209 euros) ou d’une arrestation administrative ». « Ce n’est pas ma guerre » Selon Xavier Tytelman, réussir à sortir illégalement du pays relève du miracle. Et ceux qui y arrivent ne vont pas jusqu’en France, mais restent en Pologne, en Roumanie ou en Moldavie.
« Dès le premier jour de l’invasion, les frontières étaient fermées aux hommes, on les renvoyait en Ukraine. Elles sont barricadées, barbelées. Les voitures sont disséquées et il faut passer deux douanes, ça prend des heures. Il y a forcément des hommes qui ont réussi à fuir, peut-être vers la Moldavie, mais la région frontalière est prorusse, ce ne sont pas des copains… Peut-être que certains ont aussi pu se payer un jet privé. » Le gouvernement ukrainien n’oblige pas les hommes à se battre, seulement à rester dans le pays. Mais plus la guerre s’enlise, plus l’État fait appel aux volontaires. The Guardian s’est entretenu avec un homme né en Biélorussie, qui a vécu en Allemagne avant de prendre la nationalité ukrainienne pour travailler dans le pays. « Je ne suis pas originaire d’Ukraine et ce n’est pas ma guerre », a confié Alexander (le prénom a été modifié) auprès du journal britannique. « Mais parce que je suis un citoyen ukrainien, je ne peux pas partir. Je ne suis pas un lâche, je n’ai simplement aucun lien de sang avec l’Ukraine. J’ai une femme et un fils, mais elle ne veut pas partir sans moi. » Alexander n’a pas souhaité traverser la frontière ukraino-polonaise, par peur d’être arrêté. « Je sais que beaucoup [d’hommes] paient des passeurs. J’ai entendu dire que certains d’entre eux étaient arrivés en Pologne, mais la majorité échoue. Ils ont été stoppés ou arrêtés, et je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. » À ceux qui réussissent, quel sort leur réservera l’État ? Selon le porte-parole des douanes ukrainiennes Andriy Demchenko, « le gouvernement travaille activement sur les procédures d’extradition vers l’Ukraine pour les traduire en justice », rapporte Visit Ukraine.
LE CRIME DE NOS MEDIAS ET DE NOS “ELITES”
PS . hier les chaines de télévision ont été obligées de reconnaître que la contreoffensive se heurtait à ce qui était prévisible de la part de l’armée russe et les mêmes qui n’ont cessé d’appeler au meurtre ont été assez infames sur leurs “protégés” allant jusqu’à se moquer des Ukrainiens fuyant et laissant leurs chars. Ces pseudos experts et vrais pousse au crime méritent un tribunal pour crime contre l’humanité. Parce que malgré ce carnage sciemment provoqué et entretenu, ils continuent et ils nous entraînent.
Le ministère russe de la Défense a publié mardi une vidéo montrant les forces russes inspectant les chars occidentaux fournis à l’Ukraine. L’équipement, dit-on, a été abandonné par les forces armées ukrainiennes sur le champ de bataille.
La Défense a rapporté qu’il s’agissait de véhicules de combat d’infanterie Bradley de fabrication américaine, ainsi que de chars Leopard de fabrication allemande. « Maintenant, ce sont nos trophées », a écrit le ministère dans le post accompagnant l’enregistrement.Lecteur vidéo
Il est précisé que certains des véhicules avaient leurs moteurs en marche: une indication de « la fugacité de la bataille » et de la « fuite » rapide des soldats ukrainiens, qui ont choisi d’abandonner l’équipement prêt au combat.
Le ministère a déclaré que ce sont des unités du groupe de forces Vostok qui ont saisi le matériel militaire en direction de Zaporozhie.
La semaine dernière, la Russie a rapporté qu’en une seule journée, l’armée russe avait détruit neuf chars, dont quatre Leopards, ainsi que 11 véhicules de combat d’infanterie, dont cinq Bradley américains, en une seule journée. Les autres équipements comprenaient 14 véhicules blindés de combat, six voitures et une unité d’artillerie automotrice Caesar de fabrication française
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