
Par Agnès CLERMONT.
À l’appel d’une large intersyndicale nationale, quelque quatre-vingts salariés de la CPAM et de l’Urssaf se sont rassemblés sur l’île Beaulieu, à Nantes, ce jeudi 22 juin, pour exiger de meilleurs salaires.
Augmentation croissante des démissions, mise en inaptitude médicale à cause du travail, etc. « Nos effectifs sont en chute libre alors que nos missions ne cessent de croître », tonne Philippe Gefflot, secrétaire général CGT de la CPAM de Loire-Atlantique.
Autour de lui, ce jeudi 22 juin, quelque quatre-vingts salariés de la CPAM et de l’Urssaf sont rassemblés devant le site de la CPAM de l’île Beaulieu, à Nantes. Comme un peu partout en France, en ce début d’après-midi, devant les autres bureaux des organismes de Sécurité sociale. Et pour cause : une intersyndicale composée de la CGT donc, mais aussi de la CFDT, de la CFTC, de la CFE-CGC, de FO et de l’Unsa était devant le ministère de la Santé pour demander une augmentation significative de la valeur du point qui sert à calculer les rémunérations.
Dernière augmentation ? 2010
En 2022, les syndicalistes de la « Sécu » avaient bien obtenu 3,5 % de revalorisation. Mais, fait observer Philippe Gefflot, « on reste bien en deçà des pourcentages de l’inflation. D’autant plus que la dernière augmentation notable des salaires date de 2010 ». À l’époque, rappelle-t-il, chaque nouvel embauché démarrait à 30 % au-dessus du Smic. Aujourd’hui, il ne dépasse pas le salaire minimum. « Est-ce parce que les femmes sont majoritaires dans ce secteur que nous sommes si peu payés ? », interroge-t-il.
Milliers de dossiers en souffrance
Des salaires qui stagnent et des conditions de travail qui se dégradent. Dans ce contexte, alerte le syndicaliste, « le service rendu aux assurés n’est plus au rendez-vous ». Plus d’une dizaine de milliers de dossiers sont en souffrance au service des indemnités journalières à Saint-Nazaire « et les collègues des accueils téléphoniques et physiques sont épuisés face à la montée des situations de détresse des assurés sociaux. »
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