Par Tugdual RUELLAN.
Ancré à proximité du port d’Etel, le musée des thoniers retrace la vie des marins et gens de mer qui ont fait d’Etel l’un des plus importants ports de pêche français entre 1850 et 1970.
En entrant dans le musée, les témoignages saisissent le visiteur. Les histoires sont celles de ces femmes et de ces hommes, de ces enfants aussi, pêcheurs par nécessité et tradition familiale.
Des histoires de vie
Il y a celle de Jo, originaire de Belz, devenu chef mécanicien sur le thonier basque Calliope : J’ai commencé mousse à 14
ans sur un thonier à voile. À ma première
marée
, j’ai été malade comme un chien. Mon père était petit paysan, je suis marin parce qu’au pays, il n’y avait rien d’autre, vraiment rien. Ça a été dur. Tu viens de quitter les bancs de l’école et tu te retrouves au milieu d’hommes, le plus souvent sans aucune aide, aucun conseil.
»
On pêche embarqués sur des dundees, de grands bateaux d’environ vingt mètres de long. Ceux d’Etel ont connu leur heure de gloire dans les années 1930. La pêche saisonnière au thon est alors l’activité principale et 250 voiliers forment l’une des plus importantes flottilles de la côte atlantique.
Témoins d’une époque prospère
Il ne s’agit pas d’un simple musée
, souligne Coline Perrier, chargée des collections et de médiation. C’est la mémoire de la ville d’Etel, l’histoire de la pêche au thon et à la sardine sur la côte atlantique. C’est aussi le souvenir d’événements marquants survenus en ria d’Etel.
»
Le musée se décline en différentes thématiques : sardine, thon et voile, chaluts, patrimoine. On découvre une histoire dense qui entremêle les hommes et les navires, rythmée par des sauvetages et des drames. De nombreux souvenirs et vestiges racontent cette grande époque intimement liée à la région. Une partie artistique présente diverses œuvres de peintres, sculpteurs, écrivains ou photographes qui ont immortalisé la ria
, ajoute Coline Perrier. De maquettes reflètent le savoir-faire d’anciens marins qui ont reconstitué les bateaux de pêche sur lesquels ils ont tant œuvré.
» En juillet et août, on découvre les pastels de Jacques Coquillay, en août, les dentelles de Véronique Porot.
Contact. 3, impasse Jean-Bart, Étel
Ouvert du 3 juillet au 27 août, du lundi au vendredi, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30, samedi et dimanche, de 14 h 30 à 18 h 30.
Tél. 02 97 55 26 67.
musee.thoniers@orange.fr
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