
L’absence du président Pedro Castillo à l’investiture du président de la Colombie Gustavo Pétro continue à générer beaucoup de critiques et on qualifie de « retour de flamme » le blocage de ce voyage par le parlement .
C’est ce que dit l’analyste international Oscar Vidarte qui a souligné que des pays comme l’Argentine, la Bolivie, la Colombie, le Chili, l’Équateur et le Mexique ont regretté ou critiqué la décision du Congrès de refuser l’autorisation au président de se rendre à cette investiture à cause de question de politique intérieure.
« S’ils veulent l’isoler sur le plan international, la seule chose qu’ils ont obtenue, c’est une vague de soutien international. De nouveau, le retour de flamme, » ajoute-t-il en faisant allusion à d’autres décisions du Parlement qui ont fait monter son taux de désapprobation jusqu’à 80 % dans un sondage de l’Institut d’Etudes Péruvien.
Les déclarations internationales auxquelles Vidarte fait allusion sont celles du président de la Bolivie Luis Arce qui, en qualifiant d’historique l’investiture de Pétro, déclare: « Nous regrettons l’absence de notre frère, le président du Pérou, Pedro Castillo, à qui on a refusé l’autorisation de se rendre en Colombie. »
Le chef de l’État argentin, Alberto Fernandez a aussi regretté l’absence de Castillo et a dit : « Les occasions de nous réunir entre pays frères et Gouvernement démocratiquement élus nous permettent de discuter de sujets d’intérêt et d’objectifs communs pour renforcer l’intégration latino-américaine. »
La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a souligné l’importance de l’investiture de Pétro et ajouté que l’absence de Castillo « à cause d’une interdiction est un acte inacceptable du Congrès du Pérou » et que « la Grande Patrie se construit dans l’unité. »
Le chancelier du Mexique Marcelo Ebrard a déploré qu’on n’ait pas autorisé le président péruvien à être présent en Colombie et à « des rencontres de haut niveau pour faire face a l’inflation–récession, à la crise alimentaire et aux nouveaux risques pour la santé. »
« Je regrette que le président Pedro Castillo doive être absent du changement de mandat de Gustavo Pétro en Colombie. Les occasions de nous réunir pour discuter des défis que nous affrontons en tant que région sont rares, » a déclaré la chancelière du Chili, Antonia Urrejolla.
Le ministre des affaires étrangères équatorien, Juan Carlos Holguin, a signalé l’importance du fait que Castillo assiste à cette investiture : « C’est l’heure de l’unité de la région pour affronter la crise internationale. »
Il a ajouté que cette présence était importante pour discuter des actions immédiates de la Corporation Andine des Nations (CAN) dont la présidence tournante passera prochainement de l’Équateur au Pérou.
Avant de quitter sa charge la semaine dernière, le chancelier péruvien de l’époque,César Landa, a attiré l’attention sur le fait qu’il faut qu’en marge des problèmes intérieurs, le président assiste à des réunions internationales prochaines comme le sommet de l’intégration bilatérale au Chili et l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Source en espagnol: https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/08/08/peru-mas-impacto-de-bloqueo-a-viaje-de-presidente-a-colombia/
Source en français (traduction de Françoise Lopez pour Bolivar Infos): http://bolivarinfos.over-blog.com/2022/08/perou-l-impact-de-l-absence-du-president-castillo-a-l-investiture-de-gustavo-petro.html