La compagnie des pêches au thon Via océan (ex-armement Saupiquet), basée à Concarneau (Finistère), est en voie de cessation d’activité. 58 emplois sont menacés.
Par Stéphanie HANCQ
Basée à Concarneau (Finistère) et Courbevoie (Hauts-de-Seine), la compagnie des pêches au thon Via océan (ex-armement Saupiquet), rachetée par le groupe italien Bolton, devrait être liquidée dans les prochains mois. 58 personnes devraient être licenciées.
Projet de cessation définitive
Dans un communiqué, la société explique faire face à des difficultés « majeures et insolubles »,confirmant l’information révélée par nos confrères du Marin. Elle a ainsi réuni le comité social et économique (CSE) de l’entreprise pour « l’informer de l’ouverture d’une procédure d’information-consultation concernant un projet de cessation définitive de ses activités ».
Comment expliquer une telle situation ? « Depuis 2018, Via Océan évolue dans un marché marqué par la très forte hausse de ses coûts opérationnels, le déclin des capacités de pêche et une baisse de la demande », explique l’armement dans son communiqué.
58 emplois menacés
Malgré des « efforts majeurs pour contrecarrer ces tendances de marché, notamment via des investissements permettant l’expansion et la modernisation de sa flotte », l’entreprise a enchaîné les pertes. « En l’absence de perspectives d’amélioration du marché à l’horizon 2024-2025, Via océan consultera donc, à partir du 1er décembre, son CSE sur un projet de cessation de ses activités ».
Cela pourrait signifier l’arrêt des trois bateaux de pêche de l’entreprise, immatriculés à Concarneau et opérant dans l’océan Atlantique, et par « la mise en œuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) » pour les 58 salariés concernés, précise l’entreprise, sans ajouter de précision. Pour rappel, elle emploie des personnes à Concarneau et une soixantaine de marins français pour ses bateaux.
Dans la cité finistérienne, l’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre. « C’est grave ce qu’il se passe là. C’est un arrêt de mort pour la pêche à Concarneau. Ça risque d’exploser dans les jours à venir », prévient Yves L’Helgouac’h, de la CGT marins.
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