L’Union de commerçants du Guilvinec a rédigé un courrier pour défendre l’activité du port qui serait menacée par « un projet de transfert des produits de la pêche du Guilvinec et de Penmarc’h vers Loctudy ». Une démarche soutenue par le conseil municipal.
En préambule du conseil municipal du Guilvinec, qui s’est tenu mardi 12 décembre, le maire, Jean-Luc Tanneau, a tenu à lire une lettre adressée par l’Union des commerçants du Guilvinec et ayant pour titre : « La pêche au Guilvinec, une filière d’excellence menacée de disparition ». Une alerte envoyée à Maël de Calan, président du département et du syndicat mixte, Nathalie Carrot-Tanneau, vice-présidente et maire de Treffiagat, Jean-François Garrec, président de la CCIMBO, délégation de Quimper, Stéphane Le Doaré, président de la CCPBS.
Nous tenons à vous rappeler que Le Guilvinec est le premier port de langoustines de France et le principal port de Cornouaille
« Un projet de transfert des produits de la pêche »
En voici la teneur : « Nous avons appris, par les professionnels de la mer qui sont aussi nos fidèles clients, qu’un projet de transfert des produits de la pêche du Guilvinec et de Penmarc’h vers le port de Loctudy était en cours. Ce projet, relayé par la presse, consisterait à acheminer par camion frigorifique les poissons et crustacés pêchés au large du Guilvinec vers la criée de ce port voisin, alors que la débarque se ferait toujours chez nous. Ce projet nous semble inopportun, d’autant plus que vous venez de réaliser un investissement conséquent de plus de 10 M€ pour moderniser et restructurer les filières de pêche au Guilvinec. Nous tenons à vous rappeler que Le Guilvinec est le premier port de langoustines de France et le principal port de Cornouaille. Il joue un rôle majeur dans l’économie locale et nationale, et il mérite donc de conserver son activité et son dynamisme. C’est pourquoi nous soutenons pleinement la démarche de nos artisans pêcheurs et petits mareyeurs, qui demandent le maintien des ventes du soir au Guilvinec et leur regroupement en un seul point ».
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« Un coup dur pour l’économie de notre commune »
Et de poursuivre : « La transformation du poisson pourrait se faire à Loctudy et Penmarc’h, sans nuire à leur activité. Selon une étude que nous avons réalisée auprès de nos adhérents, nous subirions une baisse de 40 % de notre chiffre d’affaires, due à la chute de la fréquentation touristique et de la consommation locale. Ce serait un coup dur pour l’économie de notre commune, qui affecterait non seulement les commerçants mais aussi les artisans et les autres acteurs locaux. Nous vous demandons donc, Monsieur le président, de prendre en considération ces préoccupations légitimes et de continuer à travailler à la recherche d’une solution qui préserve l’avenir de la pêche hauturière au Guilvinec. Il en va de la survie de nos entreprises, de nos emplois, de notre patrimoine et de notre identité ».
À l’heure actuelle, nous sommes à 12 000 t au Guilvinec pour 2 000 t à Loctudy
Le conseil apporte son soutien aux commerçants
Un courrier auquel le maire et l’ensemble de son conseil ont apporté leur soutien. Le maire, pour l’instant discret sur la question, devrait exprimer sa position lors de la cérémonie des vœux. « Pour rappel, au Guilvinec, c’est 14 000 t de poissons débarqués contre 4 000 t à Loctudy l’an dernier », a précisé Jean-Luc Tanneau. Une tendance qui se confirme encore cette année : « À l’heure actuelle, nous sommes à 12 000 t au Guilvinec pour 2 000 t à Loctudy », a rapporté l’édile.
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