
Retrouver un Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) sera l’un des dossiers que défendra l’hôpital de Douarnenez (Finistère) en 2024. La direction s’est montrée déterminée lors de la cérémonie des vœux, ce lundi 29 janvier.
Par Sounkoura-Jeanne DEMBÉLÉ.
« Le service à la population n’est pas rendu. On peut considérer que les gens du territoire, qui habitent loin de Quimper, peuvent être en danger en cas de gros pépin en raison des longs délais d’intervention des secours. » Ce lundi 29 janvier 2024, au cours de la cérémonie des vœux du centre hospitalier de Douarnenez (Finistère), Jocelyne Poitevin, maire, également présidente du conseil de surveillance de l’hôpital, a fait part de sa « préoccupation » au sujet du Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur).
Valérie Jouvet, la nouvelle directrice, et Ronan Largeau, président de la commission médicale d’établissement, l’ont eux aussi évoquée lors de leurs discours respectifs. Le message est clair : retrouver cette aide médicale d’urgence, basée à Douarnenez, 24 heures/24 et sept jours sur sept, sera l’un des gros dossiers qu’ils défendront en 2024.
« La mission se dégrade »
« Depuis plus de cinq ans, la mission n’est pas correctement assurée par le Centre hospitalier de Cornouaille (Chic), à Quimper, détenteur de l’autorisation sur notre bassin de vie, a lancé Ronan Largeau. Elle se dégrade de plus en plus, au détriment des habitants de Douarnenez, du Porzay et du Cap-Sizun. »
À l’occasion du renouvellement de cette autorisation en 2024, l’hôpital douarneniste « a l’ambition, la dynamique médicale et les compétences pour la récupérer puis la mettre en œuvre », a ajouté le praticien. Et de prévenir : « Sur ce sujet, nous ne lâcherons rien ».
Jocelyne Poitevin a insisté : il n’y a aucune hostilité à l’égard du Chic, « ni d’aucun autre établissement ». L’édile plaide pour une « coopération » et une « complémentarité ».
Cet enjeu a été évoqué la semaine dernière avec Élise Noguera, directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne, lors de sa visite à Douarnenez.
La fin du projet de modernisation architecturale
Parmi les autres sujets qui marqueront l’année, on compte la fin du vaste projet de modernisation architecturale en avril, « avec l’ouverture de l’hôpital de jour et du service d’hospitalisation de cardiologie ». Dans son sillon, sera lancé le nouveau schéma directeur 2024-2030. D’un montant prévisionnel de 23,8 millions d’euros, celui-ci comprendra « un certain nombre d’opérations attendues ».
Comme la création d’un nouveau bâtiment pour les services techniques et supports, la rénovation et l’extension des urgences et de l’imagerie pour permettre à la fois l’installation d’une IRM (Imagerie par résonance magnétique) et l’amélioration de la prise en charge des patients aux urgences. Autre opération prévue : la modernisation des unités de médecine.
Une activité « dynamique » en 2023
15 000 passages aux urgences, entre 3 200 et 3 300 séjours en médecine en hospitalisation complète… La directrice, qui présentait ses premiers vœux au personnel en présence de son prédécesseur Sébastien Le Corre, a égrené des chiffres qui traduisent une activité « dynamique » en 2023. Et ce, « malgré la baisse capacitaire, aussi bien en hospitalisation complète de médecine qu’en soins de suite et de réadaptation, et l’augmentation de la durée moyenne de séjour dans certains services ».
Constatez-vous une détérioration des services publics de proximité ?
Et Valérie Jouvet de saluer la « stabilité des effectifs médicaux », malgré « un certain nombre de départs ». L’hôpital a pu procéder à plusieurs recrutements. Au total, « une trentaine de professionnels, soignants ou non soignants, nous ont rejoints en 2023, a indiqué la directrice. Ces projets ont aussi été possibles car la situation financière de l’hôpital est très favorable ».
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