Dans le Finistère, appel à la grève et manifestations des enseignants ce jeudi 1er février (LT.fr-30/01/24)

De nombreuses classes du premier degré du département risquent de se retrouver vides jeudi 1er février, suite à l’appel à la grève de toutes les organisations syndicales de l’Éducation nationale. (Nicolas Creach)

Dans le Finistère, la coupe est pleine pour les enseignants. Polémiques liées à la nouvelle ministre, réforme Attal, annonces de suppressions de postes, etc. Un mouvement de grève et deux manifestations sont annoncés pour jeudi 1er février.

Par Johanne BOUCHET.

« Un ras-le-bol général depuis la nomination de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale ». C’est le sentiment général de toutes les organisations syndicales FSU, CGT Educ’action, FNEC FP-FO, SUD éducation, Unsa Éducation, SGEN CFDT, Unef, qui, dans une unité complète, appellent à une journée de grève et de manifestation jeudi 1er février 2024. Dans le Finistère, deux mobilisations sont prévues, à Brest, à 11 h, place de la Liberté, et à Quimper, à 11 h, place de la Résistance. Une forte mobilisation des personnels est attendue. L’augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail sont les deux principales revendications. 

30 postes d’enseignants sur la sellette

L’inquiétude grandit aussi avec la perte lourde de postes d’enseignants qui se profile à la prochaine rentrée scolaire. « Dans le Finistère, sur le volume global, on pourrait perdre 30 postes d’enseignants dans le premier degré (maternelle et élémentaire). C’est une perte lourde qu’annoncent les projections de l’Éducation nationale entre les fermetures et les ouvertures de postes », explique Olivier Cuzon, responsable syndical Sud Éducation. « Cela nous inspire beaucoup de craintes pour la prochaine rentrée. La carte scolaire doit être validée en comité social d’administration (CSA), qui doit avoir lieu mardi 13 février. C’est maintenant qu’il faut agir ».

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« Les groupes de niveaux, c’est un recul pédagogique »

Autre point de tension : la mise en place, à la rentrée, de groupes de niveaux, issue de la réforme, présentée par Gabriel Attal le 5 décembre 2023, pour relever le niveau des élèves, alors qu’il était encore ministre de l’Éducation nationale. « Pour nous, c’est un recul pédagogique. Ces groupes de niveaux pour les élèves de 6e et 5e vont totalement chambouler les emplois du temps. Cela ne ferait que nuire aux plus faibles. Nous pensons, qu’au contraire c’est dans l’intérêt des élèves qu’ils soient stimulés par leurs différences de niveaux. C’est une grande désorganisation qui s’annonce », déplore aussi Olivier Cuzon.

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Choqués par les propos de la ministre

Enfin, les enseignants se disent aussi ulcérés par les polémiques entourant Amélie Oudéa-Castéra, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale. « Ses propos nous ont choqués. Ils ont mis le doigt sur la question des inégalités sociales mais aussi sur les injustices que peut créer le fonctionnement des établissements privés. Ces derniers ne répondent pas toujours aux mêmes règles que le public », pointe le responsable syndical.

Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/dans-le-finistere-appel-a-la-greve-et-manifestations-des-enseignants-ce-jeudi-1er-fevrier-6515711.php

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