
La Poste présente la fermeture de certains de ses bureaux de quartiers (deux à Brest ces jours-ci) comme un avantage pour les clients en termes de proximité, grâce aux commerces relais. La Ville réfute.
Par David CORMIER
Voilà des fermetures de bureaux qui ne passent pas comme des lettres à la poste ! Philippe Wahl, le P-DG de La Poste, sera à Brest ce vendredi 23 février 2024, à la rencontre du personnel, comme il le fait à peu près deux fois par mois sur le territoire national. La CGT FAPT et Sud PTT appellent à la grève et à la manifestation devant le bureau de la rue de Siam, rejoints par l’Amicale Sain M’art, qui a remis il y a quelques jours une pétition de 1 200 signatures au délégué départemental, David Louët. Le P-DG recevra des représentants syndicaux.
La Ville de Brest a voté un vœu, à l’unanimité, le 6 février dernier, en conseil municipal (opposition comprise donc) pour le maintien de ce service de proximité. L’entreprise y verrait presque un satisfecit puisque le public trouve, dit-elle, cette proximité et des horaires élargis dans des commerces qui servent de point relais. Pas d’ambiguïté : la Ville souhaite bien que les bureaux restent ouverts.
« La Poste a une logique quantitative »
« La Poste est une entreprise et elle présente aux collectivités ses orientations », rappelle Karine Coz-Elléouet, première adjointe au maire de Brest. « Elle a sa logique, qui est quantitative et non qualitative. Nous ne pouvons que donner un avis et elle n’est pas obligée d’en tenir compte, même si elle perçoit une dotation pour sa mission de service public. Sauf pour ce qui concerne les quartiers de politique de la ville (QPV) : il lui faut l’autorisation du maire. À Brest, cela concerne Pontanézen, Bellevue ». Ces bureaux ne fermeront donc pas.
À lire sur le sujet Fermeture d’un bureau de Poste à Brest :
« Les points relais répondent à un besoin des clients »
Et Saint-Pierre, par exemple, qui fait partie des bureaux qui pourraient fermer en 2025, de source syndicale ? « Saint-Pierre n’est pas en QPV mais beaucoup d’usagers de ce bureau viennent de quartiers voisins, qui le sont. La Poste ne se demande pas qui utilise ses services, juste le nombre qui, c’est vrai, diminue pour le courrier. La question pose problème surtout sur le service bancaire. Ce ne sont pas des commerces relais qui vont l’assurer. Les gens vont-ils se déplacer plus loin pour y avoir accès ? C’est une régression de la proximité ».
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/la-ville-de-brest-voit-la-fermeture-des-bureaux-de-poste-comme-un-recul-de-la-proximite-lt-fr-22-02-24/