Une milice attaque la marche féministe, le gouvernement veut poursuivre les victime (CA.net-13/03/24)

Vendredi 8 mars, un cortège pro-israélien a organisé une provocation insensée lors de la marche féministe à Paris. Un groupe baptisé «Nous vivrons», qui dit défendre les femmes israéliennes, s’est inséré au cœur de la manifestation avec un important service d’ordre masculin, cagoulé et armé, venu jouer les gros bras et intimidant les manifestantes pro-Palestine.

Cette milice, clairement venue pour en découdre, a gazé, frappé, chargé le cortège, avant d’être repoussée derrière les lignes de la police. La BRAV, unité de choc de la police parisienne, a ensuite accueilli tranquillement la milice armée qui venait d’agresser le cortège. Au sein du groupe «Nous vivrons» se trouvait une journaliste de la chaîne génocidaire pro-israélienne I24, reconnaissable par son micro, avec le logo de la chaîne.

Plusieurs vidéos montrent l’intégralité de la scène, très violente. Les images montrent qu’un des membres de ce service d’ordre portait une arme à feu.

Des femmes attaquées par un groupe d’homme organisés et préparés à la violence, lors d’un défilé du 8 mars, c’est du jamais vu, et cela aurait dû provoquer une réaction d’ampleur et une enquête approfondie sur l’identité des membres de cette milice, leurs motivations et la raison pour laquelle ils ont pu commettre des violences avec la protection de la police.

C’est pourtant exactement l’inverse qu’il s’est passé. Quasiment en temps réel, les médias ont transformé cette provocation en «agression antisémite», stigmatisant donc les victimes de l’assaut de ce service d’ordre.

Dans la foulée, Marine Le Pen, fervente supportrice de l’État israélien, publiait ce message : «Insultes antisémites, violences contre des femmes parce que juives et qui venaient manifester leur soutien à celles qui sont encore entre les mains des bourreaux du Hamas».

Puis le préfet de Paris annonçait à la télévision avoir «saisi la justice» et «identifié les auteurs» des «agressions» du collectif «Nous Vivrons». Une inversion effarante : aucune enquête n’est annoncée sur la milice armée. Aucune condamnation. Aucune information sur ces hommes cagoulés protégés par la police. Mais en revanche, une répression annoncée et organisée contre les personnes qui ont subi l’attaque.

Désormais, le pouvoir organise la tension pour mieux générer un cycle de répression contre ses opposant-es. Ne pas répondre aux provocations est une défaite, y répondre en est aussi une. Un cycle qui semble insoluble, et qui n’est pas sans rappeler l’attaque d’un cortège anti-pass sanitaire à Nantes en 2021.

Source: https://contre-attaque.net/2024/03/13/une-milice-attaque-la-marche-feministe-le-gouvernement-veut-poursuivre-les-victime/

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/une-milice-attaque-la-marche-feministe-le-gouvernement-veut-poursuivre-les-victime-ca-net-13-03-24/

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