L’association Rivières et bocage, Bélon, Brigneau, Merrien organise, mercredi 20 mars 2024, à 18 h 30, à Ty Pouce, à Quimperlé, une soirée d’échanges autour de la coopération Nord-Sud dans les domaines de l’agriculture, la pêche et l’ostréiculture. L’évènement sera animé par l’économiste riécois Patrick Chevalier.
Au Sénégal, les taux d’emprunts sont à 15 %. Il est impossible pour les petits pêcheurs et agriculteurs d’investir pour mécaniser leurs exploitations et ainsi gagner en productivité. Contraints de mettre la clé sous la porte, de nombreux travailleurs viennent accentuer l’exode rural en cours au Sénégal.
La situation est identique à celle des agriculteurs bretons mais à une autre échelle. Le niveau de vie des pêcheurs et agriculteurs sénégalais « est vingt fois plus faible que celui des agriculteurs bretons », explique Patrick Chevalier, économiste.
C’est pour informer sur cette situation alarmante et rechercher des solutions que, le 20 mars 2024, une soirée d’échanges est organisée. Plusieurs extraits du film Poisson d’or, poisson africain, qui aborde la pêche artisanale au port de Casamance, au Sénégal, seront projetés. Un court-métrage sur Yannick Le Baron, ostréiculteur breton qui participe à l’installation d’une filière ostréicole en Casamance, sera également diffusé.
Peser sur les élus
Les organisateurs espèrent attirer le plus grand nombre de citoyens. « L’idée, c’est de visibiliser, que le grand public s’approprie [ce sujet] pour peser auprès des politiques. Mettre sur le tapis le fait que c’est l’affaire de tous », explique Elsa Cerese, animatrice à Ty Pouce. « [Ce qu’on veut, c’est] que les politiques donnent un coup de pouce », abonde Antoine Champlon, vice-président de Rivières et bocage, Bélon, Brigneau, Merrien. OzActes, la Confédération paysanne et d’autres associations devraient être représentés.
Plusieurs pistes existent, selon Patrick Chevalier : formation des travailleurs, apport de matériel, commercialisation directe, création de coopératives dirigées par les paysans. Il affirme que cette collaboration avec l’Afrique permet de « valoriser une riche expérience des pratiques de production alimentaire » et réfléchir sur l’emprise de l’agro-industrie en Bretagne. L’objectif est « que les gens retrouvent leur autonomie là-bas et se posent des questions ici ».
Mercredi 20 mars, à 18 h 30, à Ty Pouce, 4, ruelle des Gorrêts, à Quimperlé.
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