Jean-Noël Ballot, ornithologue et vice-président de l’association Bretagne vivante, a participé à l’étude inédite sur les oiseaux en rade de Brest (Finistère), dévoilée à l’occasion de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs. Il raconte sa passion.
Par Emma VILLEROY.
Jean-Noël Ballot, 63 ans et ancien ingénieur système et réseau, a participé en tant qu’ornithologue à l’étude sur les oiseaux hivernants en rade de Brest (Finistère). Vice-président de l’association Bretagne vivante, c’est un vrai passionné, toujours avec ses bottes en caoutchouc et ses jumelles. En tant que bénévole, il s’investit pleinement : il fournit du temps et n’hésite pas à utiliser son véhicule et à financer des optiques pour sa mission, depuis un peu plus de 50 ans.
« Une quête permanente »
Jean-Noël Ballot commence très jeune en cherchant des nids d’oiseaux sur son temps libre, puis adhère à 13 ans à l’association Bretagne vivante. « Vers 15 ans, on a eu l’époque des marées noires régulières et j’aimais aller sauver les oiseaux qui étaient pris dedans. J’ai aussi fait mon premier recensement à 16 ans, en 1977. »
À 18 ans, Jean-Noël Ballot devient animateur nature. Depuis, il n’a jamais quitté l’activité.
« Ce qui m’intéresse, c’est le contact avec la nature, j’ai horreur de la ville. » Dans l’ornithologie, il est essentiellement passionné par les dynamiques de population, c’est-à-dire la répartition des oiseaux dans les zones d’habitat. « C’est un peu une quête permanente, comme une chasse aux œufs pacifique, et surtout, ça ne s’arrête jamais ! Les oiseaux sont toujours en mouvement d’année en année. »
« Un recul sur des dizaines d’années »
L’ornithologue est conscient de l’importance de son travail. « Toutes les données récoltées vont servir à l’État pour créer de nouvelles zones protégées, par exemple. C’est vraiment intéressant d’avoir aussi un recul sur des dizaines d’années comme ça. On peut déjà voir l’effet du réchauffement climatique sur le comportement des oiseaux. »
Le bénévole cherche à transmettre sa passion pour susciter de nouvelles vocations. « Je ne suis pas éternel, il va falloir une relève. » L’association Bretagne vivante accueille « des jeunes comme des vieux », tous ceux qui souhaiteraient donner de leur temps « pour découvrir, par passion ou pour contribuer à cette connaissance ».
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