
Depuis des mois, la politique que mène le gouvernement contre l’Ecole suscite colère et indignation des parents et enseignants.
Par Jo Calathé
Informations ouvrières et L’Insoumission s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus, sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. A retrouver sur tous les réseaux de L’Insoumission et d’Informations ouvrières ! |
Parents et enseignants expriment leur colère à travers différentes formes de mobilisation pour exiger des moyens, des postes, des classes et l’abandon du « choc des savoirs » et des groupes de niveau. Malgré le passage en force du gouvernement, le rejet est là, profondément ancré.
Les organisations FO, CGT et Sud de l’enseignement appelaient à la grève au plan national le 14 mai. Beaucoup d’établissements s’en sont saisis pour organiser les suites et amplifier la mobilisation :
– À Paris, la manifestation a réuni un millier de manifestants venant des différents départements de l’Île-de-France avec, en tête de cortège, les enseignants du 93. Plusieurs députés LFI étaient présents.
– En Haute-Loire, un rassemblement a eu lieu devant l’inspection académique, répondant à l’appel national à la grève. À noter que le SNES-FSU s’est joint au mouvement.
– Dans l’Essonne, des enseignants de nombreux collèges ont utilisé la grève du 14 mai pour préparer avec les parents d’élèves une journée « établissements déserts » le 16 mai dans tout le département. Des AG de bassin s’organisent à Crosnes et à Étampes le 16 mai.
– Dans le Rhône, des personnels massivement en grève, des opérations « aucun élève dans les classes » ou des AG aux collèges de Francheville, Brignais, Tassin, Battières, Craponne et Brindas.
– Dans le Morbihan, des dizaines d’enseignants se sont rassemblés devant le lycée Charles-de-Gaulle à Vannes pour soutenir leurs collègues de français et de maths convoqués pour organiser l’application de la réforme.
Entendu dans la manifestation parisienne du 14 mai :
– Un enseignant du 93 : « Ça fait près de trois mois que nous sommes mobilisés contre les groupes de niveau, pour les moyens, avec les parents d’élèves. Au ministère, ils ne répondent pas à nos revendications. On lâchera rien ».
– Une enseignante de Paris : « Depuis des semaines, nous organisons des opérations établissements déserts avec les parents. C’est inédit. Les groupes de niveau, personne n’en veut. »
– Une enseignante du 91 : « Le syndicat majoritaire se désengage de la mobilisation en n’appelant pas à la grève et en ne participant pas aux actions dans notre département mais malgré ça, la mobilisation s’amplifie. Nous sommes déterminés à gagner ! »
« ÉCOLE EN ÉTAT DE CHOC ! » Communiqué de La France insoumise de l’Essonne « Nous, citoyenne.s et militant.e.s Fl et Union populaire de l’Essonne, tenons par ces quelques lignes à assurer les parents et les personnels d’Éducation mobilisés contre le « choc des savoirs » de notre soutien plein et entier. Nous nous déclarons solidaires de cette lutte pour la défense des principes d’égalité, d’intégration, d’émulation de l’École publique républicaine et pour l’obtention des moyens nécessaires afin de répondre aux besoins de tous les jeunes qu’elle accueille en son sein, sans discrimination. Nous prenons acte de la grève nationale des enseignant.e.s ce 14 mai, ainsi que de la journée « collèges déserts » dans notre département le 16 mai, votée par l’ensemble des personnes mobilisées réunies en AG à Évry le 6 mai dernier. Nous appuierons ces initiatives et toute action de mobilisation locale dans le cadre de cette lutte contre le tri des élèves et contre la dégradation de l’École publique. Nous serons également mobilisé.e.s pour soutenir les actions engagées à l’appel de l’intersyndicale nationale le 25 mai prochain. Pour les élèves, pour l’École publique, pour nos enfants, là encore, on ne lâche rien ! » |
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