Un (court) temps candidats pour le parti socialiste (PS) dans les deux circonscriptions de Brest, Réza Salami et Tristan Foveau ont finalement décidé de retirer leurs candidatures, ce vendredi 14 juin 2024. Laissant le champ libre à l’union de la gauche.
Par Julia TOUSSAINT, Bleuenn ROBERT, et Lucile VANWEYDEVELDT.
Tout ça pour ça ! Après avoir annoncé leurs candidatures dissidentes sous la bannière du parti socialiste (PS) dans les deux circonscriptions de Brest, Réza Salami et Tristan Foveau ont tout deux annoncé qu’ils se retiraient de la course aux législatives, ce vendredi 14 juin 2024. Ils ne seront donc pas candidats dans la 2e et 3e circonscriptions du Finistère.
Ils laissent donc le champ libre aux candidats LFI (France Insoumise) désignés par le Nouveau Front populaire, à savoir Pierre Smolarz sur Brest rural et Pierre-Yves Cadalen sur Brest centre. Ce dernier salue cette décision et l’esprit de responsabilité des deux élus : «Cela permet de rassembler autour de l’espoir que soulève le Front populaire».
Pourquoi ce revirement de situation ? Les deux socialistes ont-ils cédé à la pression face aux nombreuses critiques, y compris venues de la majorité municipale ?
« Esprit de responsabilité »
« Jusqu’à hier soir, jeudi 13 juin 2024, les échos en provenance de Paris, me donnaient l’investiture et ce, en conformité avec le très bon score de Raphaël Glucksmann. L’accord définitif parisien en a décidé autrement, détaille Réza Salami dans un communiqué. C’est pourquoi, en raison de la gravité du moment et dans un esprit de responsabilité, je retire ma candidature ».
Tristan Foveau tance les arbitrages de l’union des gauches, qui a accordé 5 circonscriptions sur 27 au Parti socialiste en Bretagne : « Les résultats électoraux de la liste PS-Place Publique pouvaient laisser espérer plus », écrit-il. Et d’ajouter : « Mais l’esprit de responsabilité et la gravité du moment l’emportent. À nous de construire l’avenir pour que nos valeurs triomphent. Face aux dangers pour la démocratie, pour nos valeurs d’égalité, de tolérance, de respect des droits humains, de laïcité, de dignité, le combat continue ! »
Tollé général
Tout au long de la journée, les critiques se sont multipliées, et les déclarations de soutien aux candidats brestois du Nouveau Front populaire se sont accumulées. Glen Dissaux (Écologistes – EELV), s’est montré particulièrement vindicatif : « Il faut ranger les égos au placard […] C’est d’une inconséquence folle. Le risque est celui de l’éparpillement des voix de gauche. C’est indigne. La partie d’échecs n’a même pas commencé qu’il y a déjà échec et mat. »
Patrick Appéré, adjoint aux sports, disait « comprendre les agacements » que pouvait provoquer l’accord de l’alliance des gauches, mais en concluant : « L’essentiel est de faire gagner le nouveau Front populaire ».
Pour la section brestoise du parti communiste français (PCF), le Nouveau Front populaire serait « le seul à même de batailler avec le Rassemblement National pour obtenir une majorité le 7 juillet ».
Une pétition avait même été lancée par le syndicaliste Olivier Cuzon, pour demander « solennellement » le retrait des candidatures de Tristan Foveau et Réza Salami. Ce vendredi soir, elle avait récolté 381 signatures.
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