Palestine : Déclaration commune de la résistance palestinienne. (NBH – 23/07/24)

Quatorze organisations de la résistance palestinienne, dont le Fatah, le Hamas, le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine, le Front démocratique de libération de la Palestine, le Parti du peuple palestinien (ex parti communiste palestinien) , le Front de lutte populaire palestinien et l’Initiative nationale palestinienne, le Front populaire – commandement général, l’Union démocratique palestinienne « Fida », le Front de libération de la Palestine, le Front de libération arabe et le Front arabe palestinien ont participé à la réunion de le résistance à Pékin.

Ils ont signé un accord qui, s’il est respecté, pourrait ouvrir une nouvelle page dans la lutte de libération des Palestiniens. « Aujourd’hui, nous signons un accord sur l’unité nationale et nous déclarons que la voie à suivre pour achever ce processus est l’unité nationale », a indiqué le représentant du Hamas. 

Les quatre principaux éléments de l’accord sont l’établissement d’un gouvernement d’unité nationale intérimaire, la formation d’un leadership palestinien unifié avant les prochaines élections, l’élection libre d’un nouveau Conseil national palestinien et une déclaration générale d’unité face aux attaques israéliennes en cours.

Le mouvement vers un gouvernement d’unité nationale est particulièrement important parce qu’il empêche les Israéliens de créer structure collabo contre les intérêts  du peuple palestinien.

L’accord prévoit un gouvernement commun après l’agression israélienne contre Gaza.

Les représentants des 14 organisation de la résistance sont parvenus à cet accord sur la formation d’un « gouvernement de réconciliation » pour Gaza et la Cisjordanie après la guerre. Celui-ci sera formé après la mise en place d’un cessez-le-feu dans l’enclave.

L’accord renouvelle le soutien total aux prisonnières et aux prisonniers détenus dans les prisons d’Israël, qui les soumet à des brutalités et à des conditions de détention contraires aux principes fondamentaux des droits humains.

Israël panique devant cet accord. « Au lieu de rejeter le terrorisme, Mahmoud Abbas étreint les meurtriers et les violeurs du Hamas, révélant ainsi son vrai visage », a éructé le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, un colonialiste et sioniste de droite extrême. Tel-Aviv poursuit sa guerre, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat et des injonctions de la Cour internationale de justice de prendre des mesures pour prévenir les actes à caractère génocidaire et améliorer la situation humanitaire désastreuse qui prévaut dans la Bande de Gaza.

La Chine  a trouvé une occasion de planter une banderille dans le dos de Washington car si Pékin entretient de bonnes relations diplomatiques avec Israël, la Chine soutient depuis toujours la cause palestinienne  plaide pour une solution à deux Etats. Le chef de la diplomatie chinoise a réitéré son appel à un « cessez-le-feu général, durable et viable dans la bande de Gaza au plus vite, afin de garantir un accès sans heurts à l’aide humanitaire et aux secours ».

En ayant permis la signature de cet accord entre Palestiniens, la diplomatie chinoise confirme son intérêt croissant pour le Moyen-Orient dont une grande partie est traditionnellement sous la coupe étasunienne. C’est notamment la Chine qui est à l’initiative du rapprochement diplomatique avait été observé l’an dernier entre les deux grandes puissances régionales, l’Iran et l’Arabie saoudite.

Cet accord montre qu’il y a d’autres acteurs que les impérialistes occidentaux (États-Unis ou Union européenne) et que les rivalités entre hyperpuissances niveau international peuvent être utilisées dans le sens des intérêts nationaux de peuples en lutte.

L’annonce de cet accord  intervient à un moment important, alors que le peuple palestinien est exposé à un processus génocidaire, en particulier dans la Bande de Gaza, et une offensive coloniale violente en Cisjordanie, où la résistance palestinienne exerce son droit naturel et légitime à faire face à l’occupation.

Cet accord montre aussi que les imprécations contre le « terrorisme » n’expliquent rien, n’avancent à rien, ne règlent rien, ne résolvent rien. La dénonciations inconditionnelle des attaques meurtrières ciblant volontairement les civils, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité est une chose. La « guerre contre le terrorisme » en est une autre. On a bien vu qu’il faut d’une part contextualiser les événements politiques pour les comprendre et d’autre part ne pas accepter les discours mystificateurs qui criminalisent les résistants en les traitant de « terroristes ». Le FLN algérien, l’ANC sud-africain, les FARC colombiennes, l’IRA irlandaise, le PKK kurde, l’ETA basque, le FNLKS kanak…sans oublier les « terroristes » Missak et Méliné Manouchian (FTP-MOI) reçus aux Invalides il y a peu, montrent, ô combien, l’inconsistance et la dangerosité de ce mot (relire ou lire Joseph Andras « Gaza tout sauf une guerre »   https://www.frustrationmagazine.fr/gaza-guerre-chronique-joseph-andras/ )

NBH

Source : http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2024/07/palestine-declaration-commune-de-la-resistance-palestinienne.html

URL de cet article : https://lherminerouge.fr/palestine-declaration-commune-de-la-resistance-palestinienne-nbh-23-07-24/

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