Après un incident entre un patient et plusieurs soignants aux urgences de Landerneau (Finistère) dimanche 28 juillet 2024, la CFDT alerte à nouveau sur une situation de plus en plus difficile pour les équipes médicales. Elle demande une ouverture des urgences de l’hôpital sous un format réduit.
Par Lou ECALLE
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« Les gens n’en peuvent plus », accuse Gaëlle Yannic, infirmière de formation et déléguée CFDT Santé sociaux du Finistère. Le syndicat alerte ce mercredi 31 juillet 2024 dans un communiqué de presse sur la situation des urgences au Centre Hospitalier de Landerneau : « Il y a une augmentation de la fréquentation et une suroccupation des boxes et du service. »
Pour le syndicat, la situation n’est plus tenable pour des soignants débordés et surtout « qui ne se sentent plus protégés », pointe Gaëlle Yannic. Xavier Hamon, chef du service des urgences de Brest, enchérit « Ce n’est plus tolérable, ni pour les soignants, ni pour les patients. »
La goutte d’eau
Dimanche 28 juillet 2024, un incident entre un patient et trois soignants a été « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », indique la CFDT. Cet épisode de violences physiques, « extrêmement regrettable », selon Xavier Hamon, a entraîné la mise en arrêt de plusieurs soignants, réduisant l’effectif d’un personnel déjà bien maigre par rapport au nombre de patients.
« Les soignants développent des syndromes de stress, les arrêts tombent », affirment Gaëlle Yannic. Elle précise que ces arrêts successifs ne sont pas un appel du syndicat, mais bien le résultat de décisions individuelles.
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Des urgences malades
Dans son communiqué, le syndicat rappelle que « cela fait des mois que nous alertons sur la dégradation du travail dans le service des urgences du CH de Landerneau ». Malgré ces alertes, l’administration ne renforce pas les effectifs.
« Ils plaident un manque de moyen, précise Gaëlle Yannic. On le conçoit, mais là, ce n’est plus tenable. » La CFDT réclame une prise de conscience immédiate des pouvoirs publics. Pour les jours à venir, elle espère au moins la régulation du service avec une ouverture des urgences en format réduit.
« Toute personne qui voudra venir aux urgences devra d’abord appeler le 15, précise Xavier Hamon. Si une personne vient sans avoir appelé, nous la prendrons en charge s’il s’agit d’une urgence vitale ».
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La CFDT espère également une « réorganisation de la médecine de ville plus efficace pour répondre aux situations d’urgences relatives qui n’ont pas à passer par l’hôpital ».
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