Ecole : les plans du gouvernement battu ne doivent pas se mettre en place ! (IO.fr-16/08/24)

Rassemblement « collège mort » en Haute-Loire (42), en avril (photo correspondant).

Les enseignants, les parents, qui se sont mobilisés et qui ont voté pour la rupture avec les réformes et les suppressions de postes sont fondés à faire valoir leur volonté par tous les moyens.

Par Christophe GALOIS .

Ces derniers mois, les personnels de l’Éducation nationale se sont mobilisés aux côtés des parents d’élèves pour obtenir les moyens nécessaires pour l’École, pour l’arrêt des suppressions de postes et pour le rétablissement des 10 milliards d’euros retirés du budget 2024.

Les grèves, opérations « collèges morts », manifestations se sont multipliées dans tout le pays pour le retrait du choc des savoirs qui installe le tri social des élèves et la ségrégation par la mise en place de groupes de travail. Les professeurs, tout comme les parents ne l’acceptent pas.

Dans le même temps, nombre d’entre eux se sont impliqués pour assurer la victoire du nouveau front populaire aux élections législatives parce que son programme contient ces exigences.

Le gouvernement et les ministres ont été désavoués. La démocratie exige que leurs réformes disparaissent avec eux et que les revendications soient satisfaites.

Mais le gouvernement démissionnaire est maintenu pour « gérer les affaires courantes » et la rentrée des classes qui se profile dans moins de trois semaines sera difficile, très difficile, pour les élèves et les enseignants.

Macron et Attal qui pavoisent aux JO essaient de faire comme si le gouvernement n’était pas discrédité, comme si les ministres macronistes Stanislas Guerini, qui préparait la destruction du statut de fonctionnaire, ou Sarah El Haïry, propagandiste forcenée du service national universel, n’avaient pas été battus.

situation explosive

La ministre démissionnaire Belloubet martèle que les mesures du « choc des savoirs » se mettront en place. Elle ajoute même avec le plus grand cynisme qu’« aucun gouvernement, quel qu’il soit, ne peut aller à l’encontre de différentes manières d’aider les élèves », alors que cette réforme est unanimement rejetée. Cette annonce est perçue comme une provocation.

Le fait qu’elle soit, au 15 août, encore aux manettes avec ce gouvernement, battu et rejeté, pour préparer la rentrée et mettre en œuvre toutes les contre-réformes ne peut que susciter la colère et rendre la situation explosive.

Malgré ses rodomontades, le gouvernement en sursis Macron-Attal-Belloubet est fébrile, comme en témoigne l’annonce le 17 juillet que le décret concernant la réforme de la formation initiale et des concours enseignants ne serait pas publié. Le gouvernement avait pourtant tout fait pour faire passer ce décret en force, malgré le rejet unanime des personnels et de leurs organisations syndicales.

À la rentrée, les suppressions de postes dans le premier degré vont rendre la situation intenable. La mise en place des groupes de niveaux du « choc des savoirs » va aggraver les choses pour le fonctionnement dans les collèges. Et trois mille enseignants n’ont pas été recrutés aux concours et ne seront donc pas présents devant les élèves.

Voici la « gestion des affaires courantes » de Macron ; la poursuite de la destruction de l’école publique !

Les fédérations de l’Éducation nationale FSU, Unsa, Fnec FP-FO, CFDT, CGT, Sud appellent dans un communiqué du 12 juillet à construire rapidement les conditions de la mobilisation pour faire valoir les exigences sociales et la démocratie. Elles revendiquent notamment l’abandon des mesures « choc des savoirs », l’abrogation de la réforme des retraites, une revalorisation salariale sans contreparties, toutes portées également par le programme du Nouveau Front populaire.

Si Macron s’obstine dans le déni de démocratie, ces revendications et les moyens d’obtenir satisfaction seront au cœur des discussions qui se mèneront dans les salles des profs, dans les réunions de personnels et les assemblées générales dès la rentrée.

Les enseignants, les parents, qui se sont mobilisés et qui ont voté pour la rupture avec les réformes et les suppressions de postes sont fondés à faire valoir leur volonté par tous les moyens.

°°°

Source: https://infos-ouvrieres.fr/2024/08/16/ecole-les-plans-du-gouvernement-battu-ne-doivent-pas-se-mettre-en-place/

URL de cet article: https://lherminerouge.fr/ecole-les-plans-du-gouvernement-battu-ne-doivent-pas-se-mettre-en-place-io-fr-16-08-24/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *