
Comme partout en France, le nombre d’internes en première année va diminuer en Bretagne. Dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, la médecine générale, principal contingent d’internes, va subir une baisse de 20 %.
Par Paul BOHEC.
« On va être impacté, c’est évident. L’Agence régionale de santé et les différents hôpitaux sont prévenus », assure Vincent Borgne, le président du Syndicat des internes en médecine générale de Brest (Mig 29), qui a un regard sur une subdivision qui comporte à la fois le Finistère et les Côtes-d’Armor. « La promotion de l’année dernière comportait 107 nouveaux internes. A priori, à l’heure actuelle, il n’y en aurait que 84 dans la prochaine. C’est une diminution de près d’un cinquième des effectifs », détaille-t-il.
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Des diminutions à prévoir à Quimper et Morlaix
Actuellement engagés dans la phase de simulation, les représentants des internes, les responsables de filières, l’ARS, les établissements hospitaliers et la faculté discutent de la répartition des internes, selon leurs vœux. La fin officielle de la répartition est fixée au 10 septembre. « Concrètement, les internes en médecine générale se répartissent entre les services d’urgence et les généralistes, présente Vincent Borgne. On va essayer de lisser ces baisses : le but est de tenter de minimiser l’impact sur les petits hôpitaux et de préserver ces établissements de santé de proximité comme Pont-l’Abbé, Douarnenez, Quimperlé, dans le Finistère, et Guingamp, Paimpol et Lannion, dans les Côtes-d’Armor. A priori, on va devoir diminuer un tout petit peu le nombre d’internes à Quimper et Morlaix. C’est encore en cours de travail ».
« Plus compliqué et plus concurrentiel » pour certaines spécialités
Actuellement dans sa deuxième année de présidence, Vincent Borgne explique que « cela fait environ un an, un an et demi, qu’on savait qu’il y aurait pas mal de redoublements ». « Ce qu’on ignorait, en revanche, c’était là où les baisses allaient se répercuter : ce sont des choix politiques », précise encore le président du syndicat. « En médecine générale, on s’attendait à ces diminutions. Il y a forcément toujours une inquiétude pour le futur, mais il devrait y avoir un rattrapage avec des augmentations d’effectifs, dans les années à venir. En revanche, c’est pour certaines spécialités, dont le nombre d’internes a diminué plus que d’autres, que c’est plus compliqué. En cardiologie, ophtalmologie, par exemple, c’est encore plus concurrentiel. C’est pour cette raison que beaucoup ont fait le choix du redoublement ».
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