
Le drame épouvantable des 4 décès au service d’urgence de l’hôpital de Nantes a été relayé par la presse. C’est la politique de fermeture de lits qui met en danger la population.
Par Bruno RICQUE.
Ce drame épouvantable, a été relayé dans la presse. Le Figaro rapporte que « selon la CGT, la zone d’attente des urgences est censée accueillir des patients jusqu’à 12 heures sur des brancards. Le temps moyen observé au CHU de Nantes serait pourtant d’environ 48 heures ». Vous lirez l’interview accordée à Informations ouvrières par le délégué FO du CHU de Nantes.
Tous mettent en accusation la politique meurtrière menée depuis des années. Les hôpitaux, les hospitaliers, les médecins, en France, sont confrontés à l’impossibilité de soigner correctement en particulier aux urgences. Par manque de personnel, par manque de lits pour hospitaliser.
Depuis 20 ans, les gouvernements de gauche et de droite organisent méthodiquement les fermetures de lits. Selon la Drees1, service du ministère de la Santé, entre 2000 et 2021, 79 896 lits ont été fermés. Il faut ajouter 6 713 lits fermés en 2022. Pour un département comme l’Ardèche les lits ouverts sont tombés en vingt ans de 2 460 à 1 132.
C’est une politique meurtrière
Le ministère et les ARS ordonnent ensuite de barrer l’entrée aux urgences et de « trier » les patients. Le docteur Brémaud de l’hôpital de Laval en explique le danger majeur. Les médecins, les soignants, sont mis dans des situations insupportables et dangereuses, par l’impossibilité de disposer d’un lit dans un service pour dispenser les soins adaptés.
Monsieur Valletoux, ex-ministre de la Santé, mais qui prétendait toujours parler en tant que ministre le 6 août, a expliqué qu’il fallait continuer car « on est sur la bonne voie ». Honteux !
Il est temps plus que temps de stopper cette politique meurtrière, de réouvrir les lits d’hospitalisation, de recruter les hospitaliers et les médecins pour soigner. C’est le sens du mandat majoritaire donné aux élections législatives, pour en finir avec la politique de casse de l’hôpital public depuis 20 ans.
GREVE A L’HÔPITAL D’AIX-PERTUIS Communiqué des médecins de l’hôpital Aix-Pertuis avec le SNMH FO et le syndicat FO des hospitaliers (extraits) « Nous avons déposé, le 26 juillet 2024, un préavis de grève assorti d’un cahier de revendications très précis. Certaines revendications peuvent être traitées localement, d’autres régionalement ou nationalement. Devant le refus de Monsieur le directeur général du centre hospitalier intercommunal Aix-Pertuis d’ouvrir des négociations et même de nous recevoir avec les représentants syndicaux de notre choix, nous sommes contraints d’entamer une grève effective. Nous informons la population et nos collègues de l’hôpital que cette grève prendra effet le dimanche 4 août 2024 à 8 h 30. Chacun doit être mis face à ses responsabilités dans la situation catastrophique de l’accès aux soins dans le département des Bouches-du-Rhône (13) et les départements limitrophes (04, 83 et 84). En effet, 12 équivalents-temps-plein (ETP) médecins au lieu des 29 nécessaires assurent la permanence au niveau du service d’accueil des urgences (SAU), pour un bassin de population de 585 000 habitants. » |
Source: https://infos-ouvrieres.fr/2024/08/19/hopitaux-impossible-que-continue-cette-politique-meurtriere/
URL de cet article: https://lherminerouge.fr/hopitaux-impossible-que-continue-cette-politique-meurtriere-io-fr-19-08-24/