Kanaky, dépasser les divergences et avancer résolument vers l’indépendance. (NBH – 31/08/24)

L’Union progressiste en Mélanésie (UPM) et le Palika (Parti de libération kanak) ne participeront pas au congrès de FNLKS.

Palika, a expliqué qu’il attendait un « congrès de clarification » entre les quatre composantes du Front sur des sujets comme son projet politique, son organisation ou encore la place en son sein de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), « La priorité est aujourd’hui de prendre conscience de la gravité de la situation, de trouver des solutions à la crise dans laquelle nous sommes et d’arriver à réamorcer les discussions ».

Au contraire pour l’Union calédonienne (UC), le mouvement le plus important, et pour le Rassemblement démocratique océanien (RDO) le congrès a lieu le 30 et 31 août. Pour eux il s’agit avec ce congrès « de définir la stratégie du FLNKS, de construire l’unité et d’être à la hauteur des enjeux « , comme l’a exprimé le bureau politique du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS). 

C’est dans ce contexte de divergences au sein de la mouvance indépendantiste que Roch Wamytan (UC) a perdu l’élection de la présidence du Congrès de Nouvelle-Calédonie, l’assemblée qui vote les lois du territoire dans certains domaines. Cela faisait 5 ans que Wamytan présidait cette assemblée.

Il est remplacé par Veylma Falaeo, de l’Éveil océanien qui se place dans une perspective qui se veut médiane « ni indépendantiste, ni non-indépendantiste ».

Le rôle de la CCAT,  accusé et insulté par le gouvernement colonial français d’avoir orchestré le soulèvement contre le « dégel » du corps électoral est notamment au coeur des dissensions entre indépendantistes. La CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) a été créée par l’Union calédonienne, principale composante du FLNKS, mais le Palika a toujours été plus réservé face à ce mouvement.

 Au point que Paul Néaoutyine, président de Palika, a déclaré que la mort d’un jeune le 15 août, tué dans des affrontements avec les gendarmes, relève « de la responsabilité des relais CCAT concernés ainsi que de leurs donneurs d’ordre qui se couvrent du drapeau Kanaky et usurpent le sigle FLNKS dans une stratégie du chaos décidée par une seule composante du FLNKS ».

La Macronie qui a plongé le territoire dans une profonde crise politique, économique et sociale doit se réjouir des dissentions du camp indépendantistes.

On regrette ces divergences à l’heure où l’unité est une exigence de bon sens face au durcissement du colonialisme mais les appréciations différentes de la situation sont aussi naturelles surtout dans un contexte de tensions et de répression par l’Etat français.

Seule la discussion démocratique entre indépendantistes permettra de dépasser cette période difficile.

Mais c’est le peuple kanak est lui seul qui décidera du chemin qu’il doit suivre.

Nous, anti-colonialistes, ne pouvons qu’exprimer notre solidarité sans faille à la lutte indépendantiste kanak. En rappelant qu’un gouvernement du Nouveau Front Populaire pourrait contribuer, en tournant le dos à la politique colonialiste, aux provocations et à la répression odieuse de Macron, à des discussions pour aboutir au plus vite et dans les meilleures conditions à l’indépendance de la Kanaky.

Antoine Manessis

Source : http://nbh-pour-un-nouveau-bloc-historique.over-blog.com/2024/08/kanaky-depasser-les-divergences-et-avancer-resolument-vers-l-independance.html

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