Manque de moyens matériels humains, vieillissement des véhicules, baisse des salaires… Les griefs ne manquent pas pour la CGT d’Enedis, qui menace la direction d’une grève à partir du 1er octobre.
Alors qu’un mouvement national est annoncé le 1er octobre 2024 pour demander l’abrogation de la réforme des retraites, pour défendre les services publics et une revalorisation salariale, la CGT Mines Énergie, première organisation syndicale des industries électriques et gazières, compte bien mobiliser ses troupes. Elle appelle donc les gaziers et électriciens, et plus globalement l’ensemble du personnel d’Enedis basé à Brest, près de la clinique de Keraudren, à se déclarer grévistes, mais pas seulement pour la journée.
Un préavis jusqu’au 13 décembre
« On a lancé un préavis allant jusqu’au vendredi 13 décembre, et on continuera à lancer des initiatives les jours suivant ce mouvement national », informe Johan Laurent, représentant syndical de la CGT Mines Énergie. Au cœur des revendications, le manque de moyens humains et matériels. « L’ensemble des agences d’Enedis sont en sous-effectif, et les agents, depuis la tempête Ciaran, continuent à assurer des dépannages 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, en faisant de nombreuses heures supplémentaires qui engendrent de la fatigue accidentogène et qui ont un impact sur leur vie de famille », pointe Johan Laurent.
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Sont évoqués aussi « les véhicules vieillissants, qui connaissent de nombreuses pannes avec zéro enveloppe pour les renouveler », alors que la fermeture récente de sites sur le territoire du Finistère entraîne des délais d’intervention toujours plus grands.
La question des salaires est aussi sur la table. « Dans cette période sombre où le personnel est toujours plus sollicité, nos employeurs annoncent vouloir réformer notre grille salariale historique. Le seul but est encore d’abaisser notre pouvoir d‘achat. Nous avons déjà perdu 40 % sur vingt ans, car nos valorisations de salaires n’ont pas suivi l’inflation », dénonce le syndicat.
Si Enedis a obligation de dépanner les usagers, des opérations programmées pourraient bien pâtir de ce mouvement s’il s’inscrit dans la durée et avec une mobilisation importante.
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