Macron en ligne de mire de cette « gauche »? Non, plutôt LFI…
Par Carlo AFONSO.
La quatrième édition des « Rencontres de la gauche » a eu lieu le 28 septembre à Bram (Aude) sous l’égide de Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie. Parmi les participants, le député François Hollande (sous l’étiquette NFP, rappelons-le), Raphaël Glucksmann, Nicolas Mayer-Rossignol, Benoît Payan et Michaël Delafosse respectivement maires de Marseille et de Montpellier… ainsi que Jérôme Guedj, un sénateur PCF Pierre Ouzoulias, sans oublier Bernard Cazeneuve.
Mais de quelle « gauche » se revendiquent-ils précisément ?
« Gauche de gouvernement », « sociale-démocrate » a-t-on pu entendre. N’y cherchez aucune allusion au Nouveau Front populaire, à son programme, à Macron qui s’assoit sur le résultat des élections. Mais alors, de quoi ont-ils bien pu discuter ?
D’une gauche « qui travaille », « qui aime l’entreprise », « qui s’ouvre à la société civile, aux chefs d’entreprise » (Carole Delga), qui n’envoie pas « des chocs qui fracassent l’économie » et qui s’interdit de « sabrer le sérieux budgétaire » (Valérie Rabault).
Une gauche qui intègre la sécurité comme « une valeur de gauche » (Nicolas Mayer-Rossignol). Une « gauche du travail » qui « montre de l’amour pour la Nation » et qui doit écrire « un nouveau récit sur la France » (Raphaël Glucksmann).
Faire disparaître LFI et son programme de rupture
Le journal patronal Les Echos ne s’y trompe pas : « Les opposants au premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, ont souhaité passer à la vitesse supérieure dans la constitution d’une force capable de supplanter La France insoumise (…). »
C’est un fait, toutes les tentatives pour « supplanter La France insoumise » ont échoué : la bulle spéculative Glucksmann, candidat PS-Place Publique aux élections européennes ; la pression de Macron sur les partis de « gauche » pour isoler LFI ; les magouilles aux sommets pour faire porter à LFI la responsabilité de la non-nomination au poste de Premier ministre de Lucie Castets ; les pires attaques politiques contre LFI ; les opérations politiques des Ruffin, Autain et consorts…
Dans l’Aude, Bernard Cazeneuve a déclaré : « L’alliance avec LFI et la domination de LFI sur la gauche est un extraordinaire obstacle au retour au gouvernement. C’est une machine à créer du vote RN. » Des propos qui rejoignent ceux de Carole Delga qui souhaite une gauche « qui sait dire non à Emmanuel Macron et non à Jean-Luc Mélenchon. » Enfin, on l’a bien compris, c’était d’abord et surtout « non à Mélenchon »…
Les « Rencontres de la gauche » s’intègrent totalement dans toute cette opération : une offre de services compatible avec Macron (quoi qu’ils en disent), le capital et les institutions de la Ve République.
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Source: https://infos-ouvrieres.fr/2024/10/05/les-rencontres-de-la-gauche-avec-cazeneuve-hollande-delga/
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