Président du groupe communiste à la Ville de Brest, Éric Guellec juge prématuré d’évoquer une tête de liste à gauche, mais défend l’idée d’une union la plus large possible aux municipales 2026.
Il reste un an et demi de mandat. Quels projets le groupe communiste a à cœur de pousser au sein de la majorité brestoise ?
Éric Guellec, président du groupe communiste : « On a des projets à terminer : le tramway, le BHNS (bus à haut niveau de service) ou encore Océanopolis. La rénovation thermique des écoles va se poursuivre et il faut aussi que l’on rénove des équipements de quartier. Et alors que le Rassemblement national (RN) ne cesse de monter, il est crucial d’être aux côtés des structures d’éducation populaire dans les quartiers dont l’action est essentielle pour l’éducation à la citoyenneté et à la démocratie. La convention arrive à mi-mandat, on va faire le tour et nous défendons l’idée de renforcer notre soutien. L’autre sujet important pour nous, c’est le pouvoir d’achat. Je pense que l’on peut agir sur le chèque eau pour augmenter le nombre de bénéficiaires, et notre volonté est d‘en faire de même sur les tarifs solidaires de la cantine scolaire ».
Sur le nouveau stade, vous plaidiez pour une rénovation de Francis-Le Blé. Voterez-vous contre le projet au Froutven ?
« Nous n’avons pas encore arrêté notre décision. Nous défendions une rénovation frugale et réglementaire avant la Ligue des Champions. Je pense aujourd’hui que le Stade Brestois est en train de franchir un palier, et peut viser plus souvent la dixième place en Ligue 1 que ce qu’il espérait jusqu’à présent. Quand on sait que la Coupe d’Europe est accessible avec une septième place, je pense que l’on peut y goûter à nouveau. Or, Le Blé n’a pas l’emprise nécessaire pour répondre aux normes UEFA. Pour autant, le projet du Froutven ne nous convient pas. On garde les 15 000 places, mais avec 3 000 places VIP de plus que ce que l’on a à Le Blé. Si l’on ne veut pas priver le grand public d’accès au stade, je pense qu’il faut monter la capacité à 20 000. Pour l’heure, ce projet n’est pas satisfaisant pour nous, malgré une forte participation du public dans le financement ».
Quand on sait que la Coupe d’Europe est accessible avec une septième place, je pense que l’on peut y goûter à nouveau.
La succession de François Cuillandre est ouverte au sein du PS. Entre Yohann Nédélec et Yann Guével, où va votre préférence ?
« Ce que fait le PS regarde le PS, mais pour nous, parler de tête de liste aujourd’hui, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Au PC, on a l’habitude de partir d’un bilan pour arriver à un programme. Pour nous, l’idée est celle d’une union la plus large possible sur une base programmatique. Au PC, on va désigner un chef de file pour mener ce travail programmatique et discuter avec tous les partenaires. Et parmi les propositions importantes que l’on mettra au débat, figure la gratuité des transports en commun pour les 0-26 ans. Je pense aussi qu’on doit faire un bilan en matière de sécurité, notamment sur l’action de la brigade de tranquillité urbaine. Entre groupes de la majorité, on doit mettre tout sur la table, et réinterroger aussi l’opportunité d’une police municipale. Il ne doit pas y avoir de sujet tabou ».
Parmi les propositions importantes que l’on mettra au débat, figure la gratuité des transports en commun pour les 0-26 ans.
Entre Glen Dissaux (Écologistes) qui prône une union de la gauche intégrant les Insoumis et Fortuné Pellicano (PRG) qui s’y oppose, où vous situez-vous ?
« Dire d’emblée que l’on ne veut pas travailler avec LFI, ce n’est pas notre position. Au PC, on a soutenu sans réserve et dès le premier tour les candidats du Nouveau Front populaire dans le département du Finistère. Mais l’on sait aussi qu’au plan local, jusqu’à présent, LFI n’a jamais soutenu une union de la gauche, et n’a même pas appelé à voter pour notre liste au second tour en 2020. Quelle sera leur volonté, cette fois-ci ? À ce stade, on n’en sait rien ».
LFI a désormais une visibilité accrue à Brest avec un député en exercice sans compter l’acquisition récente d’un local. Ce n’est pas une source d’inquiétude pour vous ?
« Je n’ai pas de commentaire particulier sur ce point ».
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