Daniel Le Bigot, vice-président de QBO en charge du développement durable et de la biodiversité, condamne le traitement infligé au Fonds vert prévu dans le budget 2025 de l’État. L’élu quimpérois évoque une « purge budgétaire ».
Daniel Le Bigot, vice-président de QBO (Quimper Bretagne occidentale) en charge du développement durable et de la biodiversité, s’inquiète du sort du Fonds vert et des crédits alloués à l’écologie des documents préparatoires du budget 2025 de l’État. « Après avoir amputé leurs recettes par la suppression de la taxe d’habitation [revenue récemment au débat du budget 2025, ndlr], le gouvernement nous annonce un retentissant coup de rabot sur les finances allouées aux collectivités locales », déplore l’élu dans un communiqué. « Dans cette purge budgétaire, Il est un secteur qui est particulièrement visé, c’est celui du Fonds vert. Ce fonds dédié essentiellement aux transitions écologiques se verrait réduit de près de 60 %. Il avait été abondé de 2,5 milliards en 2024, il ne le serait que de 1 milliard en 2025. Le gouvernement annonce également la réduction de manière radicale des attributions de MaPrimeRénov. Pour mémoire, QBO a, en 2023, abondé à hauteur de 80 000 € les projets de rénovation thermique déposés par les habitants du territoire. Et pour compléter le tableau, il est prévu une véritable saignée sur les budgets de l’Ademe (organisme d’État qui participe aux financements des transitions énergétiques menées par les collectivités) ».
« La note va être salée »
Et de poursuivre : « Ce gouvernement est bien plus préoccupé par la dette financière que le pays a auprès des banques que de la dette écologique que nous avons auprès de la planète. Quand on sait que les 500 plus grandes fortunes concentraient en 2023 plus de 1 200 milliards d’euros (c’est la moitié du PIB de la France) et qu’elles ont vu ce chiffre multiplié par 3 en moins de 10 ans, on se rend bien compte que les priorités ne sont pas ou elles devraient être. Pour la Ville et l’agglomération, qui sollicite ce Fonds vert à hauteur de plus de 1,40 million d’euros, la note risque d’être salée si le Parlement n’arrive pas à remettre les priorités à leur place. Il s’agit de la réalisation des pistes cyclables, de la mise en place d’une stratégie déchets, de la rénovation thermique des bâtiments publics en particulier du théâtre Max-Jacob et des écoles ».
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La balle dans le camp des parlementaires
« Afin de poursuivre la transition écologique vitale pour l’avenir et parce que les entreprises locales s’appuient sur la commande publique pour assurer leur activité, les collectivités ont impérativement besoin de cette participation de l’État », considère l’élu quimpérois. « Nous attendons que notre représentation nationale (députés, sénateurs toutes tendances confondues) fasse le maximum pour faire entendre la parole des territoires et replace ainsi les priorités dans le bon ordre. C’est leur mandat, c’est aussi pour cela qu’ils sont élus », conclut-il.
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