D’année en année, Christian Prigent, le responsable de l’Office du mouvement sportif (OMS) de Quimper, constate, impuissant, une disparition progressive des bénévoles au sein des clubs sportifs.
Par Benjamin PONTIS.
« À Quimper, il existe une multitude d’opportunités pour faire du sport. Si quelqu’un vient me dire qu’il ne trouve pas quelque chose qui lui correspond, j’aurais du mal à l’entendre », sourit Christian Prigent, président de l’Office du mouvement sportif (OMS) de Quimper. Toutefois, le responsable associatif a conscience qu’il existe des obstacles afin que le sport quimpérois puisse pleinement s’épanouir.
Un « vieillissement » des bénévoles
« On sent bien qu’il y a un manque de structures. Pendant des années, on a juste mis des rustines sur l’existant. Maintenant, c’est devenu compliqué avec le contexte économique. Alors, oui, il y a la nouvelle piste d’athlétisme et la grande salle multifonctions. C’est bien mais on a probablement beaucoup trop attendu comme on peut le voir actuellement avec les piscines », regrette-t-il.
Selon lui, ce souci d’infrastructures n’est cependant pas le plus gros point noir. « Ce qui m’inquiète un peu plus, c’est la question du bénévolat. Pour une journée, un tournoi, on arrive encore à trouver des bénévoles. Mais sur toute une saison, c’est beaucoup plus difficile », affirme Christian Prigent. Sans parler du « vieillissement » des bénévoles.
« On n’a pas su se renouveler »
« Je pense qu’on n’a pas su se renouveler. C’est peut-être une question de génération mais, honnêtement, je suis inquiet pour l’avenir. C’est tendu », affirme le responsable, qui redoute d’éventuelles fermetures de clubs ou d’annulations de manifestations sportives dans les années à venir.
« Vous vous souvenez de Tout Quimper à vélo ? Ben voilà ! », explique-t-il, faisant référence à cet évènement qui aura connu presque trente éditions avant de disparaître des radars. Existe-t-il une solution afin de tenter de colmater cette fuite de bénévoles ? « Il faudrait, et c’est peut-être dur à entendre, que les parents arrêtent de penser que les clubs sont des garderies », indique, un brin fataliste, Christian Prigent.
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