
À Vannes, ce vendredi 8 novembre, la secrétaire générale de la CGT et des politiques sont venus apporter leur soutien aux salariés de Michelin, dont l’usine est promise à la fermeture, au plus tard en 2026.
Par Bruno SALAÜN.
Journée nationale d’action pour l’emploi le 12 décembre, perspectives d’enquête parlementaire sur l’utilisation des fonds publics par les entreprises et de proposition de loi en faveur d’une stratégie industrielle respectueuse des enjeux économiques, sociaux et écologiques… À Vannes, ce vendredi 8 novembre, devant l’usine Michelin (299 emplois) promise à la fermeture au plus tard en 2026, la secrétaire nationale de la CGT, Sophie Binet, et plusieurs parlementaires ont partagé ces résolutions syndicales et politiques, avec une centaine de salariés de Michelin, d’autres entreprises et du secteur hospitalier mobilisés pour la sauvegarde des emplois.

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« Michelin n’a pas de difficultés économiques. L’entreprise a réalisé deux milliards de bénéfices en 2023 et 3,4 milliards attendus en 2024. 1,4 milliard de dividendes sont distribués. Nous sommes ici pour nous battre pour l’emploi, par pour un chèque », a notamment déclaré Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Elle s’est exprimée devant des salariés émus, décidés à se battre mais sans trop d’illusions sur leur capacité à faire revenir Michelin sur sa décision de fermer ses usines de Vannes et Cholet, où travaillent 1 254 personnes.
200 entreprises et 150 000 emplois
« Vous avez le soutien de toute la CGT. Nous avons décidé, il y a deux jours, d’un plan d’action contre cette saignée industrielle, quasiment deux cents entreprises et 150 000 emplois en France sont touchés. La lutte continue jusqu’à la sauvegarde de tous les emplois », a exprimé la leader cégétiste.
Tout à tour, au micro, les députés du Nouveau front populaire (NFP) Damien Girard, Charles Fournier, Pierre-Yves Cadalen, Clémentine Autain, Aurélie Trouvé, le sénateur communiste Gérard Lahellec ont dénoncé la brutalité de l’annonce, les efforts des salariés vannetais, ces dernières années, pour s’adapter au plan de charge en recul du site, ou les 44 millions de crédits impôts recherche accordés à Michelin, en 2023.
Quant à Lucie Castets, cheffe de file du NFP, elle a comme synthétisé leurs propos en appelant à ce que les pouvoirs publics aient « les moyens humains et financiers de jouer un rôle majeur dans une vraie planification industrielle, avec des objectifs économiques et sociaux, et une stratégie de transition écologique de la France ».
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