À 6 h 15, ce vendredi matin, un cortège d’une petite centaine de personnes quitte le site Michelin, au son de la marche funèbre pour rejoindre le rond-point du Liziec.
Ce vendredi 8 novembre, dès 6 h, une centaine de salariés de Michelin et représentants syndicaux se sont mobilisés à Vannes. Ils ont notamment tracté au rond-point du Liziec, avant l’arrivée des parlementaires sur le site.
Tracts en main, des salariés filtrent la circulation au Liziec pour échanger avec les automobilistes. Le trafic est perturbé. la plupart des conducteurs souhaitent « bon courage » aux personnes mobilisées suite à l’annonce de la fermeture de l’usine de 299 salariés.Marie-Odile et Hélène ont sorti les casquettes Michelin du placard ce vendredi matin. Elles cumulent à elles deux près de 40 ans de boîte. «On veut montrer notre colère. On a encore du mal à y croire, on ne pensait pas que ça fermerait si vite »Dans le cortège, des salariés, des membres de leurs familles, des syndicalistes venus parfois en renfort de Lorient, comme les dockers.Peu après 8 h, les salariés et syndicalistes mobilisés quittent le Liziec, laissant derrière eux des croix en bois plantés sur le giratoire et des pneus en feu. L’intervention des pompiers sera nécessaire pour les éteindre.Les parlementaires Damien, Girard, Pierre-Yves Cadalen, Clémentine Autain, Aurélie Trouvé et Charles Fournier et Gérard Lahellec, ainsi que Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et Lucie Castets, ex-candidate au poste de Première Ministre, étaient à Vannes ce matin.« Mardi, une lettre nous attendait tous», raconte Stéphanie, représentante du personnel chez Michelin, expliquant la brutalité de l’annonce à Aurélie Trouvé, députée du Nouveau Front populaire de Seine-Saint-Denis.Les parlementaires Damien, Girard, Pierre-Yves Cadalen, Clémentine Autain, Aurélie Trouvé et Charles Fournier et Gérard Lahellec, ainsi que Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et Lucie Castets, ex-candidate au poste de Première Ministre, étaient à Vannes ce vendrediCette journée de mobilisation, les salariés Michelin voulaient aussi en garder un souvenir.Palettes et pneus brûlent devant l’usine. Une manifestation de la colère des salariés, entre fatalisme et sidération.
