Vingt ans après sa création, l’établissement interne à l’Université de Bretagne occidentale prend du grade. Il se transforme en unité de formation et de recherche (UFR) de maïeutique, au même titre que ses homologues de médecine et chirurgie-dentaire. La première du genre en France !
Entretien réalisé par Laurence GUILMO.
C’est une première en France. L’école de sages-femmes de Brest (Finistère), établissement interne à l’Université de Bretagne occidentale (UBO), se transforme en unité de formation et de recherche (UFR). Anne Moal, directrice de la faculté de maïeutique, fait le point.
L’Université de Bretagne occidentale (UBO) vient de transformer son école universitaire de maïeutique de Brest en unité de formation et de recherche (UFR) de maïeutique. Qu’est-ce que ce statut change ?
C’est la première unité de formation et de recherche (UFR) ou faculté de sages-femmes créée en France ! Cette évolution est une reconnaissance institutionnelle de la discipline de la maïeutique et une valorisation de la profession de sage-femme.
Ce nouveau statut va permettre d’initier des recherches dans le domaine de la santé gynécologique, reproductive et périnatale, avec des conséquences sur l’amélioration des pratiques de soins et le bien-être des familles.
Une maître de conférences en maïeutique a été recrutée par l’UBO.
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En quoi consistent les missions des sages-femmes ?
Nos missions ont considérablement augmenté depuis la loi « Hôpital, patients, santé, territoire » de 2009. En plus du suivi des grossesses et de l’accouchement, il y a le suivi gynécologique de prévention de toute femme en bonne santé, la réalisation de consultations de contraception ainsi que des interruptions volontaires de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse (depuis 2016) et instrumentale (depuis 2024).
Concrètement, quels seront les changements pour les étudiants ?
Le cursus universitaire se déroulera désormais en trois cycles, soit un troisième cycle court de plus. Cela représentera six ans d’études au total. Nous accueillons une centaine d’étudiants en formation initiale, avec des promotions d’environ vingt-cinq par année. Et nous fonctionnons avec sept enseignants. L’établissement travaille avec le CHU de Brest, établissement support de la formation clinique, et la Région finance la formation.
Nous allons prochainement élire le conseil UFR, composé de la direction, d’enseignants-chercheurs, d’autres personnels, d’étudiants élus et de personnalités extérieures. Et nous voterons notre budget.
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