C’est bien E.Leclerc Gouesnou qui a déposé un projet de reprise du Casino Hyper frais à Brest. Présenté en CSE ce mercredi, il laisse les syndicats avec encore beaucoup de questions.
Par Isabelle JAFFRE.
Les représentants du personnel du Casino Hyper frais Brest, qui a fermé ses portes à la fin septembre, s’attendaient à plus. En CSE (comité social et économique) central ce mercredi 11 décembre 2024 à Saint-Étienne (Loire), le groupe Casino a présenté un projet de reprise du magasin brestois par le E.Leclerc de Gouesnou. Sur 7 500 m² disponibles, 3 000 m² doivent être destinés à de l’alimentaire, 295 m² à une parapharmacie et 1 400 m² à un magasin de jouets.
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Quid des quelque 2 800 m² restants ? Reprise par E.Leclerc également pour autre chose, vente à un tiers, conservés par Casino ? « On n’a pas eu de réponses à la cinquantaine de questions que l’on a posées, car le responsable du E.Leclerc de Gouesnou n’a pas pu venir », regrette Magali Charnacé, représentante syndicale Unsa, qui précise qu’il « a promis d’être présent au prochain CSE central, prévu à la mi-janvier 2025 ».
« On reste sur notre faim »
Les syndicats espèrent y obtenir davantage de réponses, notamment sur l’emploi. Les lettres de licenciements attendues depuis la fermeture du magasin, le 30 septembre 2024, ne sont pas parties. « Les 97 salariés seront-ils tous repris ? On ne sait pas. Certains collègues devaient commencer des formations la semaine dernière. Mais ils n’ont pas pu le faire : il n’y a plus de financement pour l’instant car pas de PSE (plan de sauvegarde de l’emploi, NDLR) », révèle l’élue.
D’autres salariés de Casino à Brest ont, depuis, trouvé un autre travail. « Ils vont devoir choisir : rester dans leur nouvel emploi (et donc démissionner de Casino) ou bien revenir travailler pour le repreneur », estime Magali Charnacé, qui s’inquiète aussi des risques sur le moral de ses collègues. « Ça fait dix-huit mois qu’on nous balade. Un jour c’est non, l’autre c’est oui. On est passés par toutes les émotions. Et là on reste sur notre faim », rappelle-t-elle. « À la sortie de cette réunion, on est mitigés », résume Jean-Michel Haguet, également représentant Unsa.
Pas d’avis des syndicats en l’état
Le 27 novembre dernier, l’annonce d’un repreneur pour le Casino de Brest avait été plutôt bien accueillie par les commerçants de la galerie commerciale et les clients. La place laissée vide par le magasin alimentaire laissait présager le pire, à plus long terme, pour la fréquentation de la galerie. Pour contester la fermeture, le groupe Mercialys, gérant de la galerie, avait même entamé une procédure juridique.
Reste à savoir si le projet aboutira. Le CSE est amené à se prononcer à son sujet. « En l’état, on ne le fera pas. Nous n’avons pas assez d’éléments. La direction de Casino aimerait sans doute qu’on le fasse assez vite, mais nous voulons attendre d’avoir des réponses à nos nombreuses questions d’abord », insistent les deux représentants Unsa.
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