
Fusillé en 1943 au mont Valérien, à l’ouest de Paris, le Brestois Louis Le Guen a été décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance française.
Par décret du président de la République en date du 30 septembre 2024, paru au Journal officiel le lundi 9 décembre 2024, le résistant brestois Louis Le Guen a été décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance française. C’est l’aboutissement de près de deux ans de procédures menées par l’historien local Gildas Priol, durant lesquelles il a fallu lui faire attribuer une mention « Mort pour la France » et le titre de « Combattant volontaire de la Résistance », conditions préalables à l’attribution de cette décoration.
Né le 25 février 1907 à Brest, Louis Le Guen, ajusteur de l’arsenal, adhère au Parti communiste français en 1936. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance en 1941. Il participe à la diffusion de la propagande écrite et aux inscriptions murales sous l’occupation allemande.
Les 19 résistants sur un pied d’égalité
Dans la soirée du 1er octobre 1942, la police fait une descente chez Louis Le Guen, qui est ensuite interné à la prison du château de Brest avec les autres résistants communistes raflés à la même période. Ils sont jugés à Paris en août 1943 et condamnés à mort au motif d’avoir entrepris de recréer le Parti communiste illégal, dans le but de combattre les troupes allemandes d’occupation. Louis Le Guen est fusillé le 17 septembre 1943 (*) à la forteresse du mont Valérien, à l’ouest de Paris. Aux côtés de 18 autres résistants communistes brestois, qui avaient déjà obtenu, eux, la médaille de la Résistance française. « C’est une immense satisfaction de voir enfin ces 19 résistants être sur un pied d’égalité mémoriel », se réjouit Gildas Priol.
(*)Depuis 1945, une rue de Brest porte le nom de Louis Le Guen dans le quartier de Saint-Marc.
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