Devant les Genêts d’or, près de Morlaix, 150 salariés du médico-social mobilisés pour leurs « conditions de travail » (LT.fr-16/12/24)

Ce lundi midi, devant le siège des Genêts d’or, près de 150 salariés finistériens du médico-social ont débrayé afin de mettre la lumière « sur la réalité de terrain » de ceux « qui accompagnent les personnes les plus fragiles de la société ». (Le Télégramme/Raphaël Rufflé-Marjot)

Près de 150 salariés du médico-social ont participé à un débrayage lundi 16 décembre 2024, devant le siège des Genêts d’or à Saint-Martin-des-Champs, pour mettre en lumière leurs difficiles conditions de travail .

Par Raphaël RUFFLE-MARJOT.

De l’avis des syndicats organisateurs, le rassemblement se voulait plus « contestataire » que les derniers lundis de mobilisation. À l’appel de la CGT, la CFDT et Sud santé, près de 150 salariés finistériens du secteur social, médico-social et sanitaire privé à but non lucratif (Genêts d’Or, Don Bosco, Kan Ar Mor, Massé-Trévidy, etc) étaient mobilisés, ce lundi midi, devant le siège social des Genêts d’or, à Saint-Martin-des-Champs.
Le débrayage entendait mettre en lumière « la réalité de terrain » de ceux « qui accompagnent les personnes les plus fragiles de la société ». « Nous travaillons pour le privé non lucratif, effectuons des missions d’intérêt général et avons le sentiment d’être oubliés lorsque l’on compare les salaires de certains postes similaires du service public », indique Gilles Méar, du syndicat Sud. 

Dans le Finistère, plusieurs rassemblements ont été organisés ces derniers lundis devant des établissements du secteur médico-social. C’était au tour du siège des Genêts d’or à Saint-Martin-des-Champs d’accueillir la mobilisation de ce 16 décembre.
Dans le Finistère, plusieurs rassemblements ont été organisés ces derniers lundis devant des établissements du secteur médico-social. C’était au tour du siège des Genêts d’or à Saint-Martin-des-Champs d’accueillir la mobilisation de ce 16 décembre. (Le Télégramme/Raphaël Rufflé-Marjot)

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Des revendications érigées sur « un mur de la colère »

En amont du rassemblement, un « mur de la colère » a été érigé à l’entrée du siège de l’association. Quelques dizaines de fiches plastifiées exposent ainsi des revendications de salariés : « Trop de responsabilités pour peu de reconnaissance », « Je suis en arrêt, mon corps lâche », « L’autoremplacement m’épuise. J’ai peur de faire des erreurs ». Au-delà des ressentis liés aux conditions de travail, une certaine défiance envers la direction transparaît également des témoignages exposés.

« Si on se mobilise aujourd’hui, c’est pour déclencher une prise de conscience des responsables. On souhaite construire l’avenir avec eux et ne plus subir un schéma pyramidal », explique une professionnelle de l’Esat de Plabennec. Comme les trois autres collègues avec qui elle a effectué le déplacement, l’éducatrice dénonce des « restrictions horaires » impactant la programmation de séjours pour les personnes en situation de handicap, un déficit dans le recrutement des salariés « de terrain », des « plannings régulièrement modifiés ».

Un « mur de la colère » a été érigé à l’entrée du siège des Genêts d’or, répertoriant quelques dizaines de revendications de salariés.
Un « mur de la colère » a été érigé à l’entrée du siège des Genêts d’or, répertoriant quelques dizaines de revendications de salariés. (Le Télégramme/Raphaël Rufflé-Marjot)

« Plus que des annonces, nous attendons des réponses concrètes »

À 13 h 15, Yannick Arzel, directeur général des Genêts d’or, a reçu les représentants syndicaux afin d’évoquer les négociations nationales liées à la Convention collective unique étendue (CCUE) et les revendications exprimées ce lundi midi. « Sur le plan local, la direction continue de faire la sourde oreille et ramène ses difficultés économiques comme argument », observe Nathalie Pape, déléguée CFDT des Genêts d’or. La direction générale et les syndicats ont convenu d’une « réunion tous les deux mois », en essai de janvier à juin, afin de renouer la communication.
« Plus que des annonces, nous attendons des réponses concrètes, indique Fabien Huguet, délégué CGT des Genêts d’or. Sur le social, ils n’ont pas le même regard que nous. Là où ils voient moins d’absentéisme, nous constatons des démissions dans nos rangs ».

Contactée, la direction n’a pas répondu à nos sollicitations.

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Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix-29600/devant-les-genets-dor-pres-de-morlaix-150-salaries-du-medico-social-mobilises-pour-leurs-conditions-de-travail-6725708.php

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