Entre création de nouveaux logements sociaux à destination des salariés et réhabilitation d’immeubles pour lutter contre les logements vacants, Action Logement détaille son plan pour faire face à la forte demande dans le Finistère.
Par Bleuenn ROBERT.
« Si les employeurs veulent embaucher des équipiers, il faut que ces derniers puissent se loger », résume Jean-Yves Carillet, pour décrire la mission d’Action Logement, dont il préside le comité régional en Bretagne. Pour cela, la structure a plusieurs outils : elle gère des logements, aide des habitants, participe à la rénovation d’immeubles. Un cap qu’Action Logement et ses filiales immobilières entendent maintenir, pour les années à venir, malgré des « tensions financières fortes » et des coûts de construction en hausse. « Le territoire breton en a besoin, conclut Julia Lagadec. Parce qu’on a des taux d’emplois qui sont très bons et donc une très forte tension sur la demande de logements ».
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650 ménages logés en 2024
En Bretagne, Action Logement a délivré plus de 32 000 aides (financement pour une accession à la propriété, accompagnement dans une recherche de logement, accompagnement social…) et logé 3 451 ménages. Dans le Finistère, ce sont 650 ménages qui ont été logés.
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1 500 logements gérés en Finistère
Avec sa filiale immobilière Espacil, Action Logement se place comme le premier producteur de logement social en Bretagne. Sur le Finistère, elle compte aujourd’hui 1 500 logements, gérés par les deux agences du département, à Brest et Quimper. « On a une forte croissance sur la production de nouveaux logements », explique Julia Lagadec, directrice générale d’Espacil.
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Des projets à Brest
Parmi les chantiers importants de la filiale : une opération de 90 logements, sur le plateau des Capucins, à Brest. Action Logement participe également au renouvellement urbain de certains quartiers prioritaires, en finançant à hauteur de 70 % les projets du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU). À Brest, les quartiers de Bellevue et Quéliverzan en bénéficient.
36 candidats par logement
Mais malgré ces nouveaux logements, les demandeurs de logement social « attendent de plus en plus longtemps » pour en obtenir un. Le phénomène est particulièrement fort à Brest : « Pour un logement qu’on propose, il y a 36 candidats. Sur le reste de la Bretagne, c’est onze candidats pour un logement », explique Rodolphe Morize, directeur régional d’Action Logement Services.
Une situation expliquée par une particularité régionale : « En Bretagne, les locataires du parc HLM quittent de moins en moins leur logement. » Et par le contexte économique : « Aujourd’hui, quand on cherche à faire un premier achat, c’est compliqué d’obtenir un prêt. Ça freine donc la rotation du marché locatif », précise Xavier Guillemet, vice-président du comité régional Action Logement Bretagne.
10 % de logements vacants en Bretagne
Paradoxalement, le taux de vacance est estimé à 10 % en Bretagne. Une situation à laquelle Action Logement entend remédier. Onze villes moyennes bretonnes, dont Quimper et Morlaix pour le Finistère, ont ainsi pu bénéficier d’opérations de réhabilitation dans le cadre du dispositif Action cœur de ville.
1 200 logements remis sur le marché
« Nous avons financé des opérations de requalification d’immeubles entiers dans ces villes, indique Jean-Yves Carillet. Ce sont souvent des beaux immeubles de centre-ville qui demandent des travaux conséquents, qui ne sont pas à la portée du bailleur ». Au total, sur la Bretagne, 1 200 logements « qui étaient inoccupés et inoccupables » ont été remis sur le marché ces dernières années.
Action Logement a présenté ce bilan 2024 à l’occasion de sa journée des Rencontres Territoriales, organisées jeudi 12 décembre à Brest, aux Ateliers des Capucins.
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