
Coup de massue pour les 28 salariés de MVG Industries, à Plouzané (Finistère), qui ont pris connaissance du calendrier du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) : les premiers licenciements interviendront en mars et fermeture du site en juin.
Ils posent les mains dans le dos, comme prisonniers d’une situation qu’ils subissent. Ce lundi 3 février 2025, les salariés de MVG Industries, groupe spécialisé dans le développement des technologies d’avant-garde pour la visualisation des ondes électromagnétiques, au technopôle de Plouzané (Finistère), ont débrayé une nouvelle fois.
Les rumeurs de plan social sont devenues une réalité. Depuis leur 1er débrayage du 23 janvier, le calendrier du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) leur a été dévoilé. Le 14 février, l’homologation du PSE sera déposée auprès de la DRIEETS (Direction régionale interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), dès le 11 mars, les procédures de licenciements, notamment pour refus de mutation, seront lancées et fin juin, fermeture du site. On s’est clairement fait avoir »,
dit sans ambages l’un d’eux.
« Tout le monde est à bout »
Les salariés dénoncent les conditions de mutation qu’ils jugent inacceptables : Le télétravail est voué à disparaître d’ici 2026 et une participation de 200 à 300 € par mois, soit quelques euros par jour, pour les frais incluant les voyages et les hébergements lorsque les salariés devront se rendre sur le site de Villejust (Essonne) pendant la période de télétravail partiel sont un argument supplémentaire dans le fait qu’ils veulent nous pousser vers la sortie à moindres frais.
Un troisième salarié a, depuis, posé sa démission, tandis que d’autres sont prêts à s’asseoir sur 20 ans d’ancienneté pour préserver leur santé mentale. Tout le monde est à bout, on réconforte des collègues en pleurs tous les jours.
Ce qui les trouble d’autant plus, c’est le refus de la direction d’envisager la vente du site plouzanéen à un éventuel repreneur : Ils veulent recentrer leur activité sur Villejust. Cela fera automatiquement disparaître nos compétences bien spécifiques car nous n’avons pas du tout la même activité. Quand ils viennent en formation, les collègues de l’Essonne se rendent bien compte du travail très particulier effectué ici. On a compris que la direction mentait quand elle disait qu’elle voulait muter nos compétences à Villejust. Non, ils veulent juste nous faire disparaître.
Des subventions publiques
Interrogé sur l’obtention de subventions publiques, le directeur général, Guillaume Sassus, disait ne pas en avoir connaissance, mais je peux me tromper
, précisait-il. Les services de la Métropole de Brest confirment ces subventions, qui se chiffrent en plusieurs millions d’euros. Les salariés se sont adressés aux élus du territoire pour demander d’intervenir, ce qui pourrait être le cas dans les prochains jours. On est toujours solidaires et on va continuer la lutte »,
entendait-on, même si la colère et la tristesse semblaient prendre le pas.
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