
Le Crous propose que les étudiants déjeunent au Rak, restaurant associatif de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique, au tarif habituel. Quant au bâtiment, vétuste, aucun calendrier n’est annoncé pour une rénovation.
Par Laurence GUILMO.
« Le Crous s’engage à ce que les étudiants de Plouzané bénéficient d’une solution de restauration universitaire pérenne. » Trois semaines après la fermeture sans préavis du RU (restaurant universitaire) du campus du Technopôle Brest-Iroise, à Plouzané, une réunion avec les acteurs du territoire a été organisée ce mercredi 5 février 2025, à Brest, sous la houlette de Yann-Eric Prouteau, directeur régional du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires).
Le Crous espère mettre en place « une restauration assise dès que possible ». Il propose un arrangement avec le Rak, le restaurant associatif de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique, situé à 500 mètres du RU. Les étudiants de l’Enib, l’Esiab et l’IUEM, pourraient y déjeuner à un tarif étudiant : 1 € pour les boursiers, 3,30 € pour les autres.
Selon le Crous, « l’IMT a montré son intérêt et doit en rediscuter dans le cadre de ses instances dans les tous prochains jours ». Un arrangement qui devrait voir le jour « en avril ou mai », selon Yann Eric-Prouteau.
Une 2e « structure de restauration » ?
En complément, l’institution propose « l’aménagement d’une seconde structure de restauration ». Elle négocie avec les établissements du campus « afin de déterminer un espace d’implantation ». Le financement reste à fixer. Cette solution pourrait être opérationnelle « dès la rentrée 2025 ». Entre 400 et 500 repas pourraient y être servis.
Par ailleurs, un organisme indépendant a réalisé un diagnostic technique général (DTG) du RU. « Les conclusions confirment la vétusté du bâtiment ainsi que celle de certains équipements. »
Quel avenir pour le bâtiment ?
Beaucoup craignent une fermeture définitive du bâtiment. Les travaux sont chiffrés à 8 millions d’euros mais aucun calendrier n’est fixé. Yann-Eric Prouteau souligne que « l’État a soutenu les Crous durant le Covid », « fait un effort notable pour les bourses et le repas à 1 € », mais qu’il a « pris du retard » sur certains bâtiments. « On travaille à y remédier », assure le responsable. Le schéma directeur immobilier du Crous à Brest est en voie de finalisation. Une autre réunion est prévue en mars.
Pour rappel, le RU du Technopôle a été fermé du jour au lendemain, le 14 janvier, car il y faisait 9°. Selon le Crous, le bâtiment, construit en 1992, est « vétuste avec des problématiques de chauffage et de pertes énergétiques, d’étanchéité de la toiture et de traitement de l’air ». Une décision qui impacte potentiellement 1 350 étudiants. Ce RU distribuait environ 500 repas le midi.
Cette situation a suscité la colère et l’incompréhension. Plusieurs manifestations ont été organisées avec le mot d’ordre « ce n’est pas aux étudiants de payer pour le manque d’entretien du RU ! »
Cette fermeture a aussi ému Brest métropole et la municipalité de Plouzané. Les sénateurs Nadège Haver et Michel Canevet et les députés Didier Le Gac et Pierre-Yves Cadalen ont demandé au ministre de l’Enseignement supérieur d’y remédier.
En attendant, le Crous a mis en place une solution alternative avec un food-truck qui propose des sandwichs ou des salades aux tarifs étudiants. Mais ces derniers déplorent des quantités insuffisantes. Ils sont nombreux à manger dans leur salle de classe pour être « au chaud ». Quand ils ne sautent pas le repas de midi : 7 % des étudiants avant la fermeture, jusqu’à 33 % désormais. Cet après-midi, les étudiants de Plouzané ont reçu le soutien de leurs homologues brestois.
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