
Frédéric Page, syndicaliste landernéen de l’enseigne Lidl, était présent sur le piquet de grève vendredi 7 février 2024, devant le magasin de Guipavas (Finistère). Les grévistes ont obtenu la réouverture de négociations et ont exprimé leur souffrance au travail.
« Au moindre souci, vous m’appelez ! » Sur le piquet de grève, Frédéric Page, responsable du Lidl de Landerneau, tente de rassurer les grévistes qui se sont rassemblés, vendredi matin 7 février 2025, aux portes du magasin de Guipavas (Finistère). « En tant que délégué syndical, je suis protégé, mais des grévistes mutés ou bloqués dans leur évolution, ça s’est déjà vu par le passé. »
Parmi la vingtaine de grévistes présents, certains viennent des magasins alentour. « La direction a demandé à avoir le nom des grévistes à l’avance pour s’assurer que les magasins ne fermeraient pas leur porte », assure le syndicaliste landernéen, encarté à la CFE-CGC. Les yeux rivés sur son téléphone, il prend et reçoit des nouvelles des autres sites de la région. « Il y a 10 % de gréviste sur la direction régionale et 150 magasins fermés dans toute la France », explique le syndicaliste.
Les revendications concernent les augmentations de salaires et l’ouverture obligatoire de tous les magasins le dimanche. Mais parmi les employés présents sur le piquet de grève, la colère exprimée va bien au-delà : « Nous sommes constamment sous pression », raconte Frédéric Page.
Contrôles permanents
« Nous sommes contrôlés sur tout en permanence : audit surprise, clients mystères, avis Google… C’est intenable », explique une salariée, quand d’autres racontent, preuves à l’appui, les courriers recommandés reçus « pour un trou dans la caisse de 10 centimes ». « Cette pression, nous l’avions déjà dénoncée en 2021, après le suicide d’une salariée à Lamballe. Ça avait bougé un peu mais ça n’a pas duré », raconte un autre employé.
Réouvertures des négociations
Un peu plus tard dans la journée, le syndicaliste landernéen nous informe de l’évolution de la situation : « Nous venons d’apprendre que des réouvertures de négociations ont été obtenues pour la semaine qui vient. »
Réouvertures des négociations
Un peu plus tard dans la journée, le syndicaliste landernéen nous informe de l’évolution de la situation : « Nous venons d’apprendre que des réouvertures de négociations ont été obtenues pour la semaine qui vient. »
Depuis le parking, les klaxons et les soutiens des clients sont nombreux. « On attend maintenant que la direction prenne en compte nos propositions », conclut le syndicaliste.
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