Deux offres déposées pour la reprise de la Fonderie de Bretagne, dont un fabricant d’obus (LT.fr-4/03/25)

Deux offres ont été déposées pour la reprise de la Fonderie de Bretagne, menacée de fermeture après le désengagement de Renault. Le groupe français Europlasma, fabricant de corps d’obus, figure parmi les candidats.

Par Janis Le DALOUR.

Ce mardi 4 mars 2025, la direction de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (56), a indiqué, dans un communiqué, que deux offres pour la reprise de l’entreprise ont été déposées auprès des administrateurs judiciaires, Me Philippe Jeannerot et Me Sophie Gautier, à la suite du placement de l’entreprise en redressement judiciaire, le 23 janvier 2025, par le tribunal de commerce de Rennes. La première offre, « une simple lettre d’intention », concerne « une société qui souhaite rester anonyme à ce stade ». Le dépôt des dossiers se faisait jusqu’à ce mardi, à 12 h, et n’a donné lieu qu’à deux offres malgré la multiplication des visites de candidats à la reprise du site industriel, depuis son placement en redressement judiciaire.

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Spécialiste des entreprises en difficulté

La seconde offre, « très complète », est portée par Europlasma. L’entreprise, dirigée par Jérôme Garnache-Creuillot, est un groupe bordelais spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets dangereux. Il « contribue à la préservation de l’environnement grâce à ses solutions uniques de destruction des déchets dangereux ainsi qu’à la décarbonation des industries », précise la direction de la Fonderie de Bretagne. Le groupe est également présent « dans des secteurs industriels stratégiques tels que la défense ». Europlasma a notamment repris, en 2021, les Forges de Tarbes. Le site de cet industriel produit notamment des fûts d’obus de 155 mm. Son activité a connu un essor important avec « les besoins extraordinaires en Ukraine », soulignait Jérôme Garnache-Creuillot, en avril 2023. Le groupe a également repris Satma Industries, en 2022, et Valdunes SA en 2024. Selon Maël Le Goff, secrétaire général CGT de la Fonderie, « le groupe a déjà repris des entreprises en difficulté. Il se place sur des opportunités ». Concernant cette offre, ce dernier reste prudent : « On n’en connaît pas encore les détails, on ne sait rien de plus ».

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CSE extraordinaire ce mercredi

De son côté, le maire de Caudan, Fabrice Vély, se réjouit et décrit « une offre solide » et « une bonne nouvelle », évoquant l’offre d’Europlasma. « Nous revenons de loin depuis décembre », réagit-il. Le député Jean-Michel Jacques confirme la solidité de l’offre. « Je serais tellement fier si ça se concrétise. Le secteur de la défense est cohérent. Des obus, on en a besoin. Il faut être réaliste, il y a une nécessité de s’armer, on sera peut-être en guerre dans deux, trois ans », affirme-t-il.

La prochaine étape de cette offre de reprise interviendra dès ce mercredi 5 mars : un comité social et économique extraordinaire est programmé à 14 h 30, sur le site caudanais. Le 12 mars, le tribunal de commerce de Rennes statuera sur les prochaines étapes, « en particulier sur le temps nécessaire pour étudier et améliorer les offres ». Une date d’examen de ces deux offres de reprise pourra alors être annoncée, offrant un nouveau sursis et un nouvel espoir aux 300 salariés de la Fonderie de Bretagne.

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Source: https://www.letelegramme.fr/economie/deux-offres-deposees-pour-la-reprise-de-la-fonderie-de-bretagne-6771809.php

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